Un instant d'innocence

Alexis vit mal très mal tous les évènements de ces derniers temps. L’explosion du Pisces, la blessure presque mortelle de James, le coma de son patron, la perte de son appartement et provisoirement -du moins elle l’espère- celle de son travail c’est trop de coup dur pour elle. Elle a explosé dans les larmes et la rage, Meredith en prenant pour son grade alors que son amie était venue en soutient et l’avait aidé à nettoyer le bar. Une chose stupide puisqu’elle ne pouvait pas faire les trois quarts des réparations du restaurant bien trop abimé et taché par cette nuit d’horreur.  Elle voulait juste essayer d’effacer les taches, d’effacer cette nuit. Elle a juste fini avec des blessures aux mains, des vêtements prêter par madame Potter plein de poussière et les larmes aux yeux. Elle a demandé à Meredith de l’a déposer à une adresse non loin du manoir Potter pour réduire le temps de trajet se sentant incapable de reprendre le train dans son état. Elle ne voulait pas atterrir à côté, parce qu’elle avait besoin de marcher pour laisser couler ses larmes sur son visage. Elle a le cœur en miette, la boule au ventre et un besoin de ressasser ses idées noires en marchant d’un pas lent.
Devant le manoir, elle a regardé l’immense bâtisse avant de grimacer. Elle n’est pas prête à rentrer, alors malgré le fait que Dimitri et sa femme sachent sans doute qu’elle est dans l’allée, elle choisi de ne pas frapper à la porte. Elle fait le tour du jardin pour trouver une balançoire vide vu l’heure presque tardive de la soirée et vient s’y poser. Les Potter sont gentils et elle les aime profondément, mais l’idée que James est encore à sainte mangouste dans un état grave à cause de cette nuit là ne lui donne pas envie de rentrer chez les parents de ce dernier. Elle finirait par le faire n’ayant pas milles endroit où aller. Aucune envie de dormir chez certains oncles et tante qui ne savent pas qu’elle est en Angleterre depuis avril de cette année et Aaron vit en écosse avec son compagnon ce qui est trop loin pour elle. Elle passe une main sur son visage essuyant des larmes qui sont remplacés par de nouvelles presque aussi vite. Elle ne peut vraisemblablement pas rentrée dans cet état dans le manoir, mais n’est pas risqué de rester dans le jardin des Potter ? Sans doute, mais elle n’a pas envie de bouger de cette balançoire. Elle espère que personne ne sortira de la demeure.

Cet été avait vraiment été compliqué. Entre la blessure de mon frère, tout ce qui était arrivé a Amaury et la rentré qui n'en finissait pas d'être repoussée. J'avais hâte de reprendre le chemin de Poudlard et en même temps pas du tout. Retrouver mes amis, les cours, peut-être les entrainement de quidditch si j'arrivais a me trouver une place dans l'équipe cette année, tout ça me faisait très envie et je commençais a m'ennuyer ferme au manoir. Surtout quand James n'y était pas, et on ne l'avait pas vu depuis longtemps. La seule chose qui me freinait un peu a Poudlard c'était cette petite angoisse de retourner sur les lieux de l'attentat. Je pensais que tout le monde avait eu plus ou moins peur cette nuit là. Certain même ne s'étaient pas relever.

Je rêvassais, assise a la fenêtre de la bibliothèque, avec sur les genoux un vieux livres de botanique que j'avais déjà lu mais il fallait bien passer le temps et maman refusait catégoriquement de me voir sur un balais. J'observais les nuages, le menton enfouis dans mes mains quand mon regard fût attiré par du mouvement dans le jardin. Je mit quelques secondes a comprendre qui était en train de s'approcher de la vieille balançoire mais quand je l'eu reconnue je posais le livre sur la table et dévalais les escaliers en hurlant

" MAMAAAAAAAN !! AEXIS EST ARRIVEE ! "

Je vis ma mère sortir de la cuisine avec un saladier dans les bras. Elle devait préparer le gouter.

" Je l'ai vu Juliet ! Pas besoin de hurler. Tu peux allez la voir mais ne lui saute pas dessus avec tes questions. Laisses lui le temps d'arriver ok ?"

J'opinais du chef puis terminais de descendre l'escalier. Je trempais mon doigt dans la patte a cookies que maman préparait et fuis en riant avant de me faire gronder. Je sorti alors dans le jardin en essayant de calmer un peu de mon excitation. J'adorais Alexis et j'avais hâte de lui parler. De tellement de choses. De mon frère par exemple. Lorsque je contournais la maison pour rejoindre la jeune femme dehors je m'aperçut qu'elle pleurait. Je perdis instantanément mon sourire. J'aurais du me douter qu'elle n'avait pas le moral mais est ce que j'allais trouver les mots pour la réconforter ? Les paroles d'une gamine, aussi sages soient elles, ne rassurent pas les adultes sur la cruauté de la vie. Je résolu de ne pas lui parler tout de suite, de toute façon elle allait bien finir par rentrer. J'étais resté un petit moment, a moitié dissimulée par les buissons qui bordaient la maison et j'allais rentrer pour l'attendre a l'intérieur quand en me retournant je me griffais assez profondément la joue contre une branche.

" AIE !"

Moi qui voulait rester discrète, c'était raté. De manière générale j'avais toujours un problème pour rester discrète. Elle m'avait entendu, et vu du coup. Je m'approchais d'elle en tenant ma joue blessée.

" Je suis désolée, je voulais pas t'embêter. Je vais te laisser tranquille "

J'allais revenir vers la maison dans l'optique de me soigner et de la laisser tranquille puis j'ajoutais.

" Maman prépare des cookies. Quand tu voudras tu nous rejoins ? Les gâteaux ca me remonte toujours le moral. "

Depuis le 19 septembre, elle vit chez les Potter parce que sa maison est devenu inhabitable. En réalité le bâtiment est solide, mais le Pisces sur lequel se trouvait plusieurs bâtiments a été attaqué et les appartements évacué par sécurité. Elle pourra peut être y retourner dans quelques jours semaines, le temps que les autorités s’assurent de la sécurités du bâtiment. Mais aura-t-elle la force de rentrer chez elle au dessus de son lieu de travail qui ne se relèvera peut être jamais, parce que son patron va peut être en périr ? Non clairement pas. Elle pleure de plus belle à cette idée avant qu’un flash de génie se fait en elle alors qu’elle pense à son flereur seul chez elle qu’elle n’a pas pu récupérer encore. Il a assez à manger normalement, mais l’idée d’avoir laissé cette pauvre créature seul et pire de l’avoir oublié lui fait mal presque physiquement. Et ça révèle aussi son état de santé mentale purement dégradé depuis la nuit du 18 au 19 septembre, jamais elle n’aurait oublié ça en temps normal. Il va falloir qu’elle aille le chercher. Elle demandera à monsieur ou Madame Potter quand elle rentrera, une heure de plus ou moins ne changera rien à la situation.
Un bruit sec la fait se retourner dans un bond brusque alors qu’elle était dans ses pensées concernant le flereur. Elle regarde l’intrus qui n’est autre que Juliet Potter et pose sa main sur son cœur pour s’apaiser. Elle ne sait pourquoi elle a paniqué de la sorte alors qu’il n’y avait aucune raison pour ça. Elle est en sécurité ici, loin du bar et de ce qui pense que les sorciers sont supérieur à tout ce qui existent sur terre. Elle vient se pincer l’arrête du nez et observe l’enfant qui n’a rien demandé à personne.

« Juliet non reste c’est rien. »

Au final c’était une très mauvaise idée qu’elle avait eu a rester se morfondre seul sur cette balançoire. Les Potter ne méritent pas autant de distance de sa part, surtout que James est avant tout leur fils, bien avant d’être son petit copain et il a faillit mourir cette nuit là. Elle devrait avoir un peu plus de respect et de marque de soutient a leur égard. Elle s’approche de Juliet et s’abaisse à son niveau frôlant sa joue.

« Tu es blessé. Viens rentrons qu’on soigne ça avant que ça s’infecte. »

Alexis se redresse et lui tend sa main pour qu’elle l’attrape et rentre vers la maison. Souriant un peu à la proposition de déguster des cookies, elle trouve ça adorable bien qu’elle doute que ça suffise à lui remonter le moral vu son état mental actuellement. Néanmoins elle ne vient pas contredire Juliet qui n’est qu’une enfant cherchant à aider comme elle peut. C’est beaucoup trop mignon pour qu’elle lui brisé ça. Et puis au fond un moment avec Éliane et Juliet Potter ne devraient que l’aider à aller mieux, comme les moments passé avec Meredith.

« Juliet non reste c’est rien. »

Pourtant elle pinçait son nez comme beaucoup d'adultes le font quand je pose trop de questions ou que je commence à saouler tout le monde en restant en boucle sur une idée fixe, il m'arrive trop souvent de le faire. J'avais bien compris qu'elle cherchait à ne pas heurter ma sensibilité. Je trouvais ça gentil de sa part mais j'avais quand même parfaitement remarqué qu'elle aurait préféré être encore un peu seule. Je n'étais pas au courant de tous les détails de ce qui avait pu se passer dans le bar ou elle travaillait mais ça avait été assez grave pour qu'elle vienne vivre quelque temps chez nous et que James soit gravement blessé en tentant de les sauver elle et Sirius. Décidément bien plus courageux que moi le frangin. J'avais eu tellement peur qu'il ne se relève pas de ses blessures et ça aurait été la même chose pour les deux autres. Je la connaissais assez superficiellement mais je la trouvais déjà tellement plus intéressante que cette Evans que nous avait ramené mon ainé. Cette peste de Lily ne méritait pas un chouette type comme mon frère j'en étais convaincu. Alors qu'Alexis était tellement plus gentille ! Elle le prouva encore. Alors qu'elle aurait préféré que je lui fiche la paix, elle m'avait rejoint en remarquant l'entaille sur ma joue. Elle y avait passé son doigt et je lui avais répondu par un radieux sourire. Personne ne pouvait se tromper sur le fait que j'étais contente qu'elle soit là.

« Tu es blessée. Viens rentrons qu’on soigne ça avant que ça s’infecte. »  

Je haussais les épaules d'un air de dire que ce n'était pas si grave. Maman allait me soigner en un rien de temps. J'avais envie de demander comment on soignait ce genre d'égratignure chez les moldus mais je compris très vite que ce n'était pas le genre de conversation a avoir en se moment. Tout ça nous aurait forcément fait penser à tous les blessés de ce soir-là et en particulier à James et ni elle ni moi n'avions besoin de ça. J'avais tellement d'autres questions que j'aurais aimée poser mais en grandissant je comprenais mieux que toutes les interrogations n'étaient pas bonnes à poser et qu'il fallait choisir son moment au risque de faire de la peine à quelqu'un ou de se voir envoyer sur les roses a force d'agacer. Je lui jetais donc un regard mais fermais solidement mes lèvres en la suivant jusqu'à l'intérieur du manoir. J'avais attrapé avec un sourire la main qu'elle m'avait tendue. J'avais souvent rêvé d'une grande sœur mais une belle sœur comme Alexis ce serait encore plus cool. Nous avions rejoint maman dans la cuisine a l'instant ou elle mettait les biscuits au four qu'elle alluma d'un coup de baguette. Elle soupira en me voyant le visage scarifiée

" Qu'est ce que tu as encore fait ... Non mais franchement Ju' fais un peu attention ! J'ai assez d'un enfant blessé...Allez viens par là ! "

" J'me suis griffée sur une branche. Je n'ai pas fait exprès. "

Repondis-je sobrement, comme si c'était une évidence. Elle me soigna d'un nouveau coup de baguette puis prit Alexis dans ses bras pour la saluer. Je souriais en m'installant à table puis j'ai fini par demander joyeusement.

" Tu vas rester chez nous longtemps ? J'adore quand tu es ici. "

Alexis ne peut détacher son regard de la petite Juliet. Elle est une douce fleur dans un monde qui s’est teinté de sang. Elle a l’innocence de son âge et pourtant Alexis sait que son innocence a été entaché par un drame plus brutal encore que le Pisces. Un enfant ne devrait jamais avoir à affronter la mort et la destruction dans un lieu où il doit étudier. Heureusement ça n’a pas entaché la délicatesse de l’enfant qui a pris sa main avec un sourire si pure qu’il en est douloureux. Alexis sourit faiblement consciente qu’il n’a rien de joyeux, tout incapable qu’elle est de masquer sa peine. Et en même temps c’est normal vu la peur qu’elle a ressenti pour son compagnon et les pertes vécus cette nuit de fête qui a viré au drame.

« Bonsoir Miss Potter. »

Lance-t-elle en lui rendant son étreinte. Elle avait regardé le sort qu’elle a lancé sur Juliet. Un sort de soin qui a fait disparaitre la blessure si vite. Cela aurait dû la rassurer pour la petite, mais au lieu de va c’est un serpent d’angoisse qui a grimpé dans son abdomen. Les flash de cris et de sang viennent inonder son cerveau. Elle s’est senti crisper et à tout le mal du monde à se reprendre pour répondre à une enfant curieuse et pleine d’espoir qui ne peut savoir qu’etre ici ça veut dire avoir tout perdu, côté moldu. Elle se reprend après de longues secondes de silence.

« Je ne sais pas combien de temps je vais rester. Pour le moment je ne peux pas rentrer donc la question ne se pose pas. »

Alexis a le regard un peu dans le vide. Elle fronce un peu les sourcils alors qu’elle repense à ce qu’elle a vu dans ce bâtiment. Son lieu de travail qui a été dévasté et les appartements au dessus rendu inaccessible le temps que le bar soit solidifier. Un appartement où des gens ont laissé des tas d’affaires sans pouvoir y retourner. Et là ça l’a frappé, elle n’y a pas que des affaires, il y a son flereur aussi. Elle a les yeux qui s’ouvre en grand alors qu’elle se tourne vers la mère Potter.

« Mon flereur, il est dans l’appartement. Personne ne sait qu’il y a un animal dans l’appartement donc ils ne l’ont pas récupéré. Il est seul depuis trois jours et je ne suis pas allé le chercher alors que j’y étais aujourd’hui ! »

Elle est horrifié d’avoir oublié son flereur que James lui a offert à leur retour d’Égypte. Comment elle a pu oublier son flereur ? La seule chose qui la rassure c’est qu’elle lui laisse toujours pour plusieurs jours de nourriture et eau juste au cas où donc il ne doit pas souffrir de faim ou soif, mais de solitude. L’animal a forcément entendu le capharnaüm de ce soir là et il doit être perdu de n’avoir vu personne depuis. La culpabilité l’assaille et elle a envie d’y aller alors qu’elle sait que ce n’est pas une bonne idée. Le bâtiment est fragile, il faut quelqu’un d’expérimenter pour y aller sans prendre de risque ou une créature capable de transplaner du tac au tac rapidement.

« Je ne sais pas combien de temps je vais rester. Pour le moment je ne peux pas rentrer donc la question ne se pose pas. »

Je fit eu moue triste, me rendant compte que j'avais encore perdu une occasion de me taire. J'avais bêtement penser qu'elle serait heureuse de ne plus être sur les lieux où avait eu lieux cette attaque et que revenir dans un endroit plus calme lui ferait beaucoup de bien mais je n'avais pas imaginé la tristesse d'être éloignée de son chez soi. Je mordi dans mon cookie pour éviter de sortir une nouvelle bourde. Alexis avait l'air si triste et je l'était aussi de la voir ainsi. J'avais toujours beaucoup de mal a voir les gens que j'aimais souffrir sans pouvoir les aider. Comme tout le monde j'imagine.

J'avais envie de lui proposer plein de choses pour lui remonter le moral, de lui faire la lecture, de faire un jeu, de sortir faire une longue promenade dans les bois mais rien ne me semblait a la hauteur. James serait sans doute bien plus apte que moi a l'aider, il la connaissait mieux et il savait souvent comment faire dans un cas pareil. Parfois il vaut mieux juste se taire et écouter.

« Mon flereur, il est dans l’appartement. Personne ne sait qu’il y a un animal dans l’appartement donc ils ne l’ont pas récupéré. Il est seul depuis trois jours et je ne suis pas allé le chercher alors que j’y étais aujourd’hui ! "

J'ouvris de grands yeux outré en entendant cette information. Je comprenais bien sûr que sous le coup de l'émotion elle est pu oublier son flereur momentanément mais il ne pouvait pas rester seul trop longtemps et il fallait absolument aller le récupérer ce pauvre animal. Je n'avais jamais perdu un animal mais rien qu'à m'imaginer perdre mon gentil Lagardère j'avais envie de pleurer. Un flereur c'est tellement mignon en plus. J'aurais adorer en avoir un. Je sais bien que ces animaux sont débrouillards et extrêmement intelligent mais tout de même il fallait allez sauver cette pauvre bête en urgence.

" On va aller le chercher ! N'est ce pas maman ?!"

Demandais-je en fixant ma mère. Celle ci me toisa a son tour.

" Je te vois venir. Non ON ira pas le chercher. Papa ira le chercher avec Alexis dès qu'il rentrera. Toi tu n'iras nulle part.

Elle afficha un sourire doux en prenant la main d'Alexis pour s'adresser à elle.

" Ne t'inquiètes pas trop pour lui ma chérie. Ce sont des créatures très intelligente et je suis sur qu'il va très bien. Tu iras le récupérer ce soir avec mon mari "

J'étais un peu déçue bien sûr de ne pas pouvoir partir en mission sauvetage a l'instant même mais l'idée de trouver le bar brulé et sans dessus dessous ne me réjouissait pas plus que ça. Ça m'aurais trop rappellé Poudlard. J'affichais une moue boudeuse pour la forme mais je savais que ma mère avait raison.

" C'est trop chou les flereurs ! On les a étudier un peu l'année dernière. Comment il s'appelle le tien ?? Moi mon hibou il s'appelle Lagardère.

Je croquais a nouveau dans mon cookie puis ajoutais d'un ton fier.

" Ouai ! Comme le quidditcheur Français. C'est le meilleur du monde !"

Alexis regarde la filette qui a bien grandi depuis qu’elle la connait. Elle aurait aimé ne pas lui montrer cette tristesse profonde en elle, mais c’est compliqué. La rage et le chagrin sont devenus des compagnons bien amer à supporter, parfaitement indiscret. Et tout l’amour qu’elle porte à la jeune fille devant elle ne sera pas suffisant tempérer les éclats de ses émotions brisés qui vienne couper bien trop de monde autours d’elle. Elle essaie, parce que Juliet mérite encore moins que les autres de se prendre tout ça en pleine face.

« Merci madame Potter, j’espère que ça va pour lui. »

Elle ne doute pas de la capacité de son fléreur à trouver des solutions pour manger et s’occuper vu son intelligence, mais ce n’est pas le problème. Cette nuit là a été horrible et il ne fait aucun doute que son fléreur a entendu le vacarme venant du restaurant. Tout intelligent soit on, cela n’empêche l’angoisse d’entendre des coups, des cris, du verres brisés et un animal aussi sensible avec ses sens ainsi que son intelligence doit en avoir souffert. Elle aurait dû se souvenir de lui avant, elle aurait dû aller le rassurer ce soir là, mais elle a oublié. Comment on peut oublier son animal ? Elle a honte d’elle sur ce coup là. Elle essaie de se rassurer en se disant qu’ils vont le récupérer ce soir et que ça ira, mais la culpabilité vient d’ancrer son venin dans ses entrailles et ça ne partira pas facilement.

« Jadi, il s’appelle Jadi. »

Lance Alexis bien contente de partir sur un autre sujet plus adorable avec la jeune sœur de son compagnon. Compagnon qui est responsable du prénom de son fléreur. Le Ja est pour James et le Di pour Dimitri. Elle n’avait pas d’idée pour le nommer et elle a trouvé ce diminutif de ces deux prénoms adorable donc elle l’a nommé comme ça.

« Je ne sais pas qui est Lagardère. Il faut dire que je connais pas plus que ça le quidditch. »

James lui a déjà parlé de ce sport depuis qu’elle sait pour la magie et son cousin aussi puisqu’il est lui-même joueur de ce sport. Cela ne veut pas dire qu’elle en retenu grand-chose. Pourtant elle adore le sport, mais le quidditch lui semble violent plus même que le Rugby qui est déjà un sport particulièrement brutal selon elle.

« Mon cousin le connait peut être ce Lagardère. Je pourrai lui demander si tu veux. »

Alexis s’est retrouvé avec un cookie dans la main et à regardé Madame Potter en souriant. Elle a accepté de manger, parce qu’elle n’a jamais su dire non aux parents de James Potter. Il faut dire qu’elle les connait depuis le berceau. Elle a grandit en les cotoyant, ami avec James malgré leur origine très différentes. Ils étaient liés voué à devenir plus que des amis. Ils ont mis une éternité et demi à se rendre compte de l’amour qu’ils se portaient l’un à l’autre.

« Jadi, il s’appelle Jadi. »

Jadi, quel nom adorable. J'étais presque sûre que mon frère n'était pas étranger au choix de ce p'tit nom. Je suis toujours curieuse de savoir comment les gens ont appelé leurs animaux et comment ce nom a été choisi. Vous allez me répondre, et vous aurez raison, Tu es curieuse tout court Ju'. Le nom que quelqu'un choisi pour un animal est encore plus révélateur parfois que pour un enfant. Par exemple appeler mon hiboux Lagardère était évident mais sans doute n'aurais-je pas donné le prénom David a un éventuel fils futur.

« Je ne sais pas qui est Lagardère. Il faut dire que je connais pas plus que ça le quidditch. »

J'ouvris un instant de grands yeux étonnés avant de me souvenir qu'Alexis était moldue. J'étais pourtant sûre que James lui en avait parlé. Lui aussi aimait beaucoup le Quidditch mais j'avais l'impression que depuis quelque temps notre monde magique lui faisait un peu peur. Je me demandais si le Quidditch faisait partie de ses ... Appréhensions ? Moi c'était clairement mon activité favorite, au même niveau que la lecture. Ça allait être super sympa de faire découvrir tout ça à ma ... Comment je pouvais l'appeler. Ma belle-sœur ? C'était peut-être un peu tôt. Alexis c'était très bien et c'était un si joli prenom ! J'avais envie de lui proposer de lui montrer ma chambre où elle ne pouvait pas louper la dizaine de bibelots et de poster à l'effigie de mon idole. Le fier, le merveilleux David Lagardère. J'allais lui proposer quand elle reprit, me faisant ouvrir les yeux encore plus grands.

« Mon cousin le connait peut être ce Lagardère. Je pourrai lui demander si tu veux. »

Qui pouvait bien être ce mystérieux cousin qui connaissait potentiellement David L. ? J'enfournais dans ma bouche un second cookie presque en entier pour ne pas lui sauter dessus avec des tonnes de nouvelles questions, mais je manquais de m'étouffer. Le verre de lait suffit à faire glisser le tout et j'attendis que ma quinte de toux se termine avant de pouvoir reprendre la parole. Ma mère m'avait jeté un regard inquiet, puis blasé par mes bêtises (dans le style : Bien fait pour toi petite gloutonne) quand elle se rendit compte que j'étais hors de danger réel. Une fois qu'elle fût rassurée sur mon sort, je retournais mon regard avide sur Alexis puis demandais.

" C'est qui ton cousin ? Il fait du Quidditch aussi ? "

Ce fut à cet instant que ça me frappa l'esprit. Bien sûr le nom de famille d'Alexis c'était Davies. Comme Aaron Davies !

" MAIS OUIIII AARON DAVIES BIEN SÛR ! C'est bien lui hein ? Le capitaine des pies ?... C'est trop la classe d'avoir une star pareil comme cousin ! "

J'avais bien senti que mon énergie était montée trop vite et trop fort et je tentais de la tempérer en passant mes doigts sur le bord de mon verre de lait.

" Ce serait trop cool de les rencontrer un jour. Tu sais que j'ai appris le français juste pour pouvoir parler à David si je le croise "

J'eu un petit rire d'autodérision devant le ridicule de cette affirmation puis je fini par demander d'un ton plus timide.

" Tu veux que je te montre ma chambre et celle où tu vas dormir ? "

Un instant je m'étais posé la question de quelle chambre elle allait prendre mais elle allait bien sûr dormir avec James. Mignon et étrange à la fois.