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 The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy

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Maddy Hartley
Staff ♢ Sportif
Maddy Hartley
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10/06/2023



The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy Empty
MessageSujet: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptySam 10 Juin - 12:37

TW : Homophobie religieuse, thérapie de conversion (non décrite), théophobie


Maddy (Madeleine Victoire) Hartley
Cause I may be bad, but I'm perfectly good at it
Sex in the air, I don't care, I love the smell of it



ft. Emma Watson
Sorcière - Sportive

nom Hartley, patronyme auquel elle n'apporte que de la honte si on en croit ses parents. prénom Elle a été affublée à la naissance du doux prénom de Madeleine. Sa mère lui a répété mille fois qu'elle avait été nommée en l'honneur de Marie Madeleine, pécheresse repentie et première apôtre de la Résurrection. Pas étonnant qu'elle se présente comme Maddy depuis plus de dix ans maintenant, voire simplement Mad : ça fait moins péteux, et si en plus ça peut rendre fous ses parents, alors c’est d’une pierre deux coups. Ah et puis il y a aussi Victoire, un deuxième prénom tellement désuet qu’elle ne le donne jamais. Date de naissance La petite Hartley est née en plein été, le 22 juillet 1947, vers 2h du matin – elle cassait déjà les pieds à ses parents. Née sous le signe du cancer, elle a failli être lion, et il paraît que ça lui aurait bien correspondu aussi. Elle vient de fêter ses 33 ans, et elle se fout de votre avis à ce sujet. Nationalité Maddy est Britannique, comme ses parents. origines Maddy est une Anglaise pure souche. Elle est née à Abingdon (de son nom complet bien pompeux Abingdon-on-Thames), une ville juste à côté d'Oxford, dans un quartier moldu bien comme il faut, là où toutes les maisons se ressemblent, où toutes les haies sont bien taillées, où tous les vilains secrets du voisinnage sont cachés derrière d'épais rideaux fleuris. allégeance Elle-même, il n'y a personne d'autre qui sauvera son cul après tout. Les Pies de Montrose, peut-être, parce que si son équipe de Quidditch représente son boulot et sa passion ce sont aussi ses amis – sauf qu'elle n'est sûrement pas assez niaise pour le dire à voix haute. statut de sang Née-moldue, il n'y avait pas de magie dans son arbre généalogique avant elle. Ses parents se seraient bien passés qu'elle joue les rebelles sur ça aussi – comme si elle avait eu le moindre contrôle là-dessus. maison / métier Ancienne Poufsouffle que le Choixpeau a hésité à envoyer à Gryffondor. Aujourd'hui elle est poursuiveuse dans l'équipe des Pies de Montrose, anciennement batteuse dans la même équipe – c'est une longue histoire. coté cœur / orientation sexuelle Lesbienne, elle fait partie de celles qui doivent lutter à la fois contre le patriarcat et l’homophobie de cette société de merde pour survivre. Et elle s’est battue, Maddy, à tel point qu’aujourd'hui elle assume pleinement son orientation sexuelle, qu'importe les ennuis que ça peut lui attirer, qu'importe les regards haineux dans la rue et les insultes, qu'importe le statut de maladie mentale qu'a encore son amour pour les femmes aux yeux du monde. Elle a failli mourir en réfrénant ce qu'elle était durant des années, elle refuse de recommencer. Célibataire, souvent qualifiée de dragueuse compulsive – c'est juste qu'elle a le goût du défi. Et puis qu'elle ne s'attache pas, c'est chiant les attaches, surtout quand la personne en face n'assume pas – et puis ça fait mal, même si ça elle ne le dit pas. Patronus  Un ibis rouge (Eudocimus ruber), une espèce d'oiseaux grégaires longtemps braconnés. Épouvantard Elle-même se retrouvant coincée à l'intérieur d'une église anglicane. En général cela se matérialise par un autel religieux avec une croix chrétienne en arrière-plan, qui se trouvent face à elle même lorsqu'elle se retourne, comme un signe qu'elle ne peut pas y échapper. Baguette Contrairement à beaucoup de sorciers et sorcières, Maddy n'a plus la même baguette que celle que lui a confiée Ollivander l'été de ses onze ans et dont il ne reste que deux morceaux brisés. Sa baguette actuelle, elle l'a depuis ses 16 ans, l'ayant acheté quelques jours avant son dix-septième anniversaire. Constituée de bois d'ébène, elle renferme un poil de rougarou, mesure 27,7 cm et est plutôt souple. Amortentia Un mélange des parfums fleuris vendus comme féminins dans les magasins et de l'odeur du bois de balai un peu usé, ce à quoi s'ajoutent des fragrances de cigarette moldue. Dons & Malédictions Aucune, être sorcière et lesbienne c'était bien suffisant pour lui compliquer la vie.



Ses deux parents sont de fervents anglicans, mais Maddy est athée et méprise même ouvertement Dieu. Ses parents ne voulaient absolument pas qu'elle parte étudier dans une école de sorcellerie, considérant son don comme une véritable abomination. Elle a cependant pu faire toute sa scolarité à Poudlard, de septembre 1958 où elle a intégré la maison Poufsouffle à juin 1965 où elle a obtenu ses ASPIC. Maddy a eu le droit à des cours de catéchisme tous les jours durant les vacances scolaires entre ses 11 et ses 16 – presque 17 – ans, ses parents tenant à la laver de tous les péchés qu'elle commettait lorsqu'elle étudiait dans son école de fous. Lorsqu'elle avait 14 ans, ses parents ont découvert qu'elle était attirée par les femmes. À partir là, Maddy a eu le droit à de nouveaux séjours bien plus ciblés à l'église durant chaque période de vacances scolaires, et parfois même certains week-ends entre deux semaines de cours. Deux étés consécutifs (1962 et 1963), elle a été envoyée en thérapie de conversion – elle en est encore traumatisée. S'il y a une chose dont elle ne parle, c'est de ce qu'elle a vécu durant ces vacances. Aujourd’hui encore, Maddy est incapable d'entrer dans une église, une cathédrale ou quoi que ce soit qui s'y apparente, et le simple fait de s'en approcher lui retourne l'estomac. Maddy n'a plus aucun contact avec ses parents depuis ses 16 ans. Et elle ne le reprendrait que pour leur cracher au visage. De façon générale, elle est très secrète sur son passé. Elle ne parle pas de sa vie dans le monde moldu, ni de ses parents, ni d'une possible fratrie. Avant d'atterrir chez les Pies de Montrose, Maddy a été batteuse dans l’équipe des Faucons de Falmouth. Si Spiderman déteste le Bouffon Vert, Maddy déteste encore plus le Boucher Vert. Si elle pouvait, elle lui arracherait les yeux et les lui ferait bouffer. Mais il paraît que ce n'est pas très légal et que c'est passible d'emprisonnement – vu le spécimen qu'elle veut étriper, elle ne comprend pas pourquoi. Il paraît qu'il y a un dicton qui dit qu'il ne faut pas mélanger travail et vie privée, mais Maddy ne le connaît pas – et elle a la mauvaise habitude de draguer au boulot. Vous connaissez la théorie comme quoi les femmes couchent pour gravir les échelons ? Et bah Maddy elle a couché – avec un con – et les a descendus à la vitesse de l'éclair. Évitez donc cette accusation sexiste face à elle, ça risque de l'énerver. Elle est la maîtresse plus que que régulière d’une femme mariée – il paraît que c'est pas bien, mais elle a un peu de mal à se détacher. Mais elle n'est pas amoureuse hein, elle l'affirme haut et fort. Elle n'a couché qu'avec un seul homme dans sa vie, et ça a été la pire expérience de sa vie. Le type en question aussi s'en souvient, mais pour l'humiliation qui a suivi. Elle garde encore chez elle sa première baguette même si elle a été brisée en deux par son géniteur. Voler sur un balai est sûrement ce qui la détend le plus au monde. Un autre truc qui la détend, c'est de fumer des cigarettes moldues, mais elle a drastiquement réduit sa consommation depuis qu'elle est joueuse de Quidditch. Elle fume presqu'uniquement en soirée, piquant donc les cigarettes d'autres personnes. Cela dit, il est possible qu'elle pioche dans les paquets de ses potes qui traînent chez elle lorsqu'elle est vraiment stressée. Maddy ne lit pas beaucoup, sauf des comics. Elle aime bien aussi les jeux vidéos, même si parfois son manque de patience lui joue des tours.



Que pensez-vous de la situation et du climat actuel qui règne sur le Royaume-Uni ? Que c'est de la merde, que les gens sont des cons et qu'ils mériteraient qu'elle leur casse le nez. De façon plus politiquement correct, Maddy dirait qu'elle voit bien que le climat est de plus en plus tendu mais qu'elle n'a pas peur. Par contre, elle enrage de vivre dans un monde qui prône l'intolérance, que ce soit du côté sorcier ou du côté moldu : statut de sang, orientation sexuelle, couleur de peau... Tout est bon pour insulter, rejeter, exclure, et ça la fout vraiment en rogne.

Quels sont vos idéaux ? Votre vision de ce que le monde devrait être ? Maddy est indéniablement progressiste, mais elle a surtout tendance à dire qu'elle se contente de se servir de trois de ses neurones – comprendre : ceux qui ne le sont pas et ont des idéaux arriérés ne savent pas utiliser les trois dits neurones. Elle voudrait un monde où on foute la paix aux gens, où on n'emmerderait ni ne discriminerait personne pour quelque chose qu'elle n'a pas choisi – au hasard, le fait d'être homosexuelle ou sorcière, hein – et où les cons seraient moins cons – ouais elle sait, le dernier c'est beaucoup demander.

Caractère Bonne vivante, Maddy c'est aux premiers abords une femme sympa qui met l'ambiance, sourit et anime une conversation facilement. Elle n'est pas timide et n'a pas froid aux yeux, que ce soit pour demander son chemin à un parfait inconnu ou demander à une jolie femme si elle a quelque chose de prévu ce soir. Fière au point d'en être stupide, elle n'aime pas demander de l'aide, elle garde le menton levé même lorsqu'elle se sent mal et elle refoule ses larmes parce que pleurer c'est pour les faibles – je vous avais dit qu'elle en devenait stupide. Têtue, Maddy n’est pas du genre à renoncer, même lorsqu’elle a une idée de merde – et c’est souvent le cas. Susceptible et impulsive, il faut être prudent sur les taquineries avec elle. Indiscrète, elle a quelques problèmes pour respecter la vie privée des autres. Faut dire qu'elle est curieuse, et a un petit côté fouineuse. Par contre, elle ne supporte pas qu'on fouine dans sa vie à elle. C'est un peu du foutage de gueule, soyons honnêtes, mais même si vous le lui faites remarquer ça n'y changera rien : elle ne vous parlera ni de son enfance, ni de ses parents, ni de sa famille en général. Au maximum vous aurez le nom de son dernier plan cul, et estimez-vous heureux. Provocatrice, elle est dotée d'une immense propension à chercher les embrouilles. Elle a tendance à sous-estimer le danger et les risques, que ce soit lorsqu'elle fait n'importe quoi sur son balai ou lorsqu'elle insulte un abruti homophobe. Blasphématrice, elle n’en a rien à foutre que Dieu compte à vos yeux, elle lui crachera quand même dessus. Frappe avant de parler. Et frappe après avoir parlé. Elle essaie de s'améliorer là-dessus, parce que ça fait mauvais genre lorsqu'on est médiatisée – c'est le capitaine qui l'a dit –, mais ce n'est pas un succès tous les jours. Pardon d'avance pour sa vulgarité. Promis, sur ça aussi elle travaille.



votre pseudo EMC Votre âge 2 ans de plus qu’à mon arrivée The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1169605041 Comment es-tu arrivée ici ? En balai, quelle question ! Remarques à faire sur le forum ? Je l’aime tellement que je me multiplie, c’est vous dire The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 3328142655 Présence sur le forum ? 2-3 jours par semaine en général, on remercie les études pour ça The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 2815628316 Autre chose à ajouter ? Plein d’amour sur vous The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1171115491



Crédits :
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TW : Homophobie (religieuse, intrafamiliale, intériorisée), thérapie de conversion (non décrite), théophobie, violence physique, vugarité


Once upon a time
your story begins now.



They're so pretty, it hurts
I'm not talking 'bout boys, I'm talking 'bout girls


Another day, another waste of my heart
It only beats when it wants to
Another step, and I've learned to hold my breath
Still scared to want you



Throw on your dress and put on your doll faces
ω Mars 1955, 7 ans et demi
Église anglicane, Abingdon-on-Thames

« Madeleine Victoire Hartley, cesse de jouer avec tes cheveux. » Les lèvres de la gamine se pincent mais elle s’exécute, laissant retomber son bras le long de son corps. La voix de Maman est sèche et froide, ne laissant place à aucune protestation même si son ordre s’apparentait à un murmure. C’est vrai qu'elle a mis du temps à la coiffer ce matin, mais la petite Hartley ne trouve rien de mieux à faire pour s’occuper. C’est qu’elle s’ennuie follement, ce matin – comme dimanche dernier, et le précédent. Elle sait bien que la messe dominicale est obligatoire et que c’est important, mais elle ne trouve pas ça très amusant. Peut-être qu’en grandissant ça ira mieux, mais du haut de ses huit ans la fillette trouve cette cérémonie assommante. Les paroles ne sont peut-être pas exactement les mêmes qu’il y a sept jours, mais elle ne fait pas la différence – dans ses oreilles il n’y a qu’un blablabla incessant. Elle a déjà dit à ses parents qu’elle s’ennuyait ici et qu’elle préférerait rester à la maison, mais elle n’a eu le droit qu’à un regard noir en réponse à ce qu’ils ont tout de suite considéré comme de l’insolence de sa part. Le choix ne lui appartenait pas, elle l’a vite compris. Peut-être que lorsqu’elle sera plus grande, elle pourra choisir et ne sera pas obligée de prier Dieu tous les dimanches.


I'll be the mess, you be the medicine
I'll be the mess, you play the medicine

Why don't you fix me?
I can't help myself
Why don't you fix me?
You know I'm fading still



I shouldn't be feeling this but it's too hard to resist
Avril 1960, 12 ans et demi ω
Cours de catéchisme, Abingdon-on-Thames

Répétant sans une once d'entrain les paroles de la prière, Madeleine ne peut pas s'empêcher de penser qu'elles manquent d'originalité. Ce sont les mêmes qu'hier, qu'avant-hier, et même qu'avant-avant-hier. Pourquoi est-ce que leur professeure de catéchisme tient tant à ce qu'ils apprennent celle-ci en particulier ? Alors oui, le psaume 34 est important et il glorifie l'Éternel, mais l'air sur lequel il faut le réciter lui sort par les yeux. Pourtant, plutôt que de grommeler, la jeune fille s'applique à les articuler de façon scolaire. Habituellement connue pour son tempérament de feu et son côté bruyant que lui reprochent régulièrement ses parents, la brune fait pourtant tous les efforts du monde pour se tenir à carreaux. Ô, elle est sage la gamine, incroyablement sage – Monsieur et Madame Hartley eux-mêmes sont impressionnés par son comportement exemplaire. Heureusement pour elle qu'ils ne voient pas ses yeux dévier de son petit livret vers une de ses camarades, si belle avec sa peau matte et ses cheveux de geai. Il y a son cœur qui s'emballe, comme souvent, pourtant elle fait mine de rien dès l'instant où la professeure pose sur elle son regard fade et aigri. Ces pensées font partie de celles qu'elle ne formule jamais, avec ses critiques à l'encontre du Seigneur – elle n'a pas le droit, elle le sait –, et sa joie d'être une sorcière dont ses parents ne veulent pas entendre parler. À leurs yeux elle retourne dans le droit chemin chaque fois qu'elle rentre à la maison et suit assidûment ses leçons de catéchisme, et ainsi seulement elle pourra laver ses péchés.

La vérité c'est que, même si Madeleine déteste chacun des cours de catéchisme auxquels elle est contrainte d'assister, elle fait de son mieux pour être irréprochable car c'est le prix à payer. Pour aller à Poudlard, pour se sentir exister dans cette école même si l'Histoire de la Magie et la Botanique l'ennuient autant que les prières à réciter bêtement, pour avoir le droit d'utiliser cette magie que ses parents traitent d'abomination. Pour tout ça, elle est prête à sacrifier ses vacances scolaires qu'elle passe à Abingdon : elle alterne les cours de catéchisme, les messes et les leçons de morale de ses parents sans sourciller, parce qu'elle se persuade que ça en vaut la peine. Elle est tellement heureuse lorsqu'elle retourne à Poudlard que ça en vaut forcément la peine.


I have tried to be better inside
We both know how it kills
I've tried to heal myself so many times,
But we both know that I'm still ill


TW : Homophobie

Et tu voudrais qu'elle soit ta reine ce soir, même si deux reines c'est pas trop accepté
ω Août 1961, 14 ans
Maison des Hartley, Abingdon-on-Thames

N'est-ce pas la Bible qui dit que le bonheur réside dans des choses simples ? En tout cas, c'est l'interprétation que décide d'en faire Madeleine. Elle savoure chaque instant où elle se sent épanouie, comblée. Les cours de Sortilèges, où elle peut envoyer des sorts en se sentant comme tout le monde, oubliant jusqu'aux paroles de ses parents qui dénigrent sans cesse son don. Les soirées qu'elle passe à la bibliothèque pour y faire semblant de travailler, trop occupée à se demander qui d’Alisha ou de Laura est la plus jolie lorsqu'elle mâchouille ses ongles en révisant l'un de ces ouvrages poussiéreux. La sensation du Soleil chauffant doucement son visage lorsque, juchée sur son balai, elle cherche des yeux un cognard à envoyer sur l’équipe adverse d’un coup ferme de batte. Et cet été, c'est chaque moment qu'elle passe aux côtés de Melusine qu'elle savoure, se sentant parfaitement heureuse lorsqu'elle est avec elle. Comme à cet instant précis, durant cette douce après-midi où elle a eu le droit d'inviter son amie à la maison. C'est d'ailleurs pour leur proposer de venir prendre le goûter que Maman a ouvert la porte de sa chambre. Ce ne sont absolument pas ces mots qui sont sortis de sa bouche lorsqu'elle a découvert un spectacle si effroyable qu'elle en a hurlé.

Son cri – car il n'y a pas eu de mot, juste un cri – a fait venir Papa. Apparu dans l'encadrement de la porte à une vitesse folle, inquiet à n'en douter pour son épouse – et peut-être pour sa fille –, il a quant à lui afficher un air furibond bien plus effrayant. D'une voix aussi vibrante de rage que lorsqu'il a découvert que sa fille unique était maudite par des pouvoirs inhumains, il a ordonné à Melusine de déguerpir de leur demeure. Bien sûr, il lui a aussi interdit d'y remettre les pieds, et même de ne serait-ce qu'approcher à nouveau leur fille. Il n'a pas besoin de plus de preuve : cette fille de peu de foi, cette fourbe bonne à rien, est assurément la coupable de ce scandale. Leur unique enfant ne peut pas être responsable de ce geste allant à l'encontre de la parole de Dieu, ainsi Melusine en est forcément l'instigatrice, la pécheresse, le vile serpent venu la tenter. Elle l'a entraînée sur la mauvaise voie, celle du péché, et ils tenteront à tout prix de réparer cela – de laver leur fille de ses vices. Son père le répétera lorsqu'ils laisseront leur fille seule dans sa chambre avec comme devoir de prier et de se repentir. Il l'expliquera au prêtre le lendemain, tandis que sa mère le suppliera de leur venir en aide. Et Madeleine, toute naïve, ne comprendra pas tout de suite ce que cela signifie. Lorsqu'elle a embrassé son amie, elle savait que ce n'était pas très bien, que Papa et Maman voulaient lui trouver un bon mari un jour et non une femme. Et elle a essayé d'ailleurs. D'embrasser des garçons, de leur tenir la main, de rester avec eux. Mais ils n'étaient jamais aussi intéressants que les filles, jamais aussi drôles, jamais aussi agréables. Aucun garçon n'arrivait à la cheville de Melusine et de ses baisers – c'était ça le bonheur, elle en est sûre. Un bonheur qui vient de lui être arraché violemment. Elle ne reverra jamais Melusine, considérée persona non grata par ses parents. Madeleine n'en a pas encore conscience, mais cette découverte signera le début de sa descente aux enfers. Tout ça parce qu'elles s'embrassaient. Tout ça parce qu'elles ont eu le malheur de partager un amour d'été, de s'aimer.


I'll be the mess, you be the medicine
I'll be the mess, you play the medicine

Why don't you fix me?
I can't help myself
Why don't you fix me?
You know I'm fading still


TW : Homophobie internalisée, homophobie religieuse

If Jesus died for all our sins, He left one behind, the body I'm in
Avril 1962, 14 ans et demi ω
Maison des Hartley, Abingdon-on-Thames

C'est le premier jour des vacances de Pâques. Une belle journée de printemps où le ciel est d'un bleu sublime, où les nuages sont si rares qu'on peut les compter, où l'astre solaire réchauffe les âmes enfantines profitant des parcs ou des jardins pour courir dans tous les sens. Les pelouses parfaitement tondues d'Abigdon sont foulées de tout un tas de petites chaussures aujourd'hui : les jeunes vacanciers profitent allègrement de la douce chaleur printanière et savourent ce premier jour de liberté, avec ou sans leurs parents. Madeleine, elle, a suivi la même tradition qu'aux vacances précédentes : c'est à l'église qu'elle a passé sa matinée. Elle a prié, beaucoup, puis est venue l'heure de la thérapie privée. Lorsqu'elle en ressort, elle ne voit plus vraiment le Soleil qui illumine le ciel, les oiseaux qui le traversent, les nuages éparses qui y dessinent d'amusantes formes. Elle traverse le quartier où vivent ses parents sans faire attention aux rires des enfants qui lui parviennent depuis les jardins de ses voisins. Une fois à l'intérieur de la maison, c'est sans un mot qu'elle rejoint sa chambre et en ferme la porte derrière elle. Le battant s'est à peine rabattu qu'une larme roule sur sa joue. Même si le prêtre et elle n'ont fait que discuter, la séance a été éprouvante, lui renvoyant au visage tout ce pour quoi elle s'en veut tellement. Elle sait que ce qu'elle éprouve est mal. C'est pour ça qu'elle n'a pas hésité à se confesser, espérant ainsi racheter ses péchés aux yeux de l'homme d'église. À chaque fois qu'elle faute, à chaque fois que son regard s'attarde trop longtemps sur la silhouette d'une camarade de classe, à chaque fois qu'elle a des idées qui n'ont pas lieu d'être avec une autre fille, elle ressent le besoin urgent de se confesser et de se repentir. C'est comme un automatisme, son seul moyen de salut. Elle ne veut pas être une pécheresse et elle se bat chaque jour contre cela, certaine qu'elle peut allier ses études à Poudlard et son devoir d'enfant de Dieu. Alors, lorsque ses parents la font appeler à la maison, que ce soit pour les vacances ou durant des week-ends impromptus, elle s'empresse d'aller à l'église – où ils lui auraient de toute façon dit d'aller. Face au prêtre, elle se retrouve à déballer tout ce qui lui est arrivé lorsqu'elle était à l'école. Elle lui raconte tout ce qui ne va pas : ses pulsions, ses coups de cœur, ses désirs pour des filles qui ne devraient pourtant pas l'attirer. Chez elle tout est de travers, comme si quelque chose ne fonctionnait pas bien. Elle a fauté, alors elle se doit de se confesser puis de se repentir. Et elle s'y tient, rigoureusement. Du plus profond d'elle-même, Madeleine espère que Dieu pourra la délivrer d'elle-même.


And you know how I try, fight to survive
My hands are bloody from holding myself too tight
You know how it hurts
You know what the pain will be worth


TW : Homophobie internalisée, automutilation

When I look into the mirror for too long it hurts
ω Février 1963, 15 ans et demi
Dortoir des Poufsouffles, Poudlard, Écosse

Tenant du bout des doigts une pièce de 50 pence trouvée au fond de son sac, Madeleine contemple avec une certaine fascination la flamme qui en chauffe l'autre bout sans prononcer un mot. Seule dans sa chambre, elle répète ces gestes qu'elle connaît par cœur, les seuls qui la soulagent, les seuls qui lui font oublier à quel point elle se déteste. Une fois la pièce suffisamment chaude, elle la plaque sur son flanc droit, commençant à tracer une ligne déjà marquée sur sa peau par des cicatrices blanchâtres. La douleur est là, vive, mais elle a quelque chose d'apaisant, de libérateur. Comme si se faire mal lui permettait d'expier sa colère contre elle-même, ce profond dégoût que sa propre personne déclenche chez elle à chaque fois qu'elle entend les discours du prêtre qui tourne en boucle dans sa tête. Aujourd'hui, Madeleine se punit d'avoir trop longtemps regardé Yuna à la fin du cours de Métamorphose, d'avoir pensé qu'elle était jolie, de s’être dit qu'elle aimerait bien plus passer du temps avec elle qu'avec John qui l'ennuie profondément dès qu’il ouvre la bouche. Elle est cassée, Madeleine, elle en est convaincue. Elle déteste son corps inadapté, incapable d'être féminin, incapable d'aimer les garçons, incapable d'arrêter de regarder les filles de sa classe avec bien plus d'intérêt que leurs homologues masculins. Alors elle y met le feu. Elle se fait mal parce que c'est tout ce qui apaise ses angoisses de ne pas être assez bien, de ne pas être ce qu'on lui dit d'être, de ne pas être comme il faut.


Every scar one day will heal
Every tear one day will dry
Every scar one day will heal
Every tear one day will dry


TW : Homophobie internalisée, thérapie de conversion

Can't hold myself responsible so I blame the metaphysical
Juillet 1963, 16 ans ω
Centre de thérapie de conversion, périphérie de Londres

Assise par terre, aux pieds de son lit, Madeleine a entouré ses jambes de ses bras et presse son front contre ses genoux. Elle a les yeux rouges d'avoir trop pleuré, ayant profité de la tranquillité offerte par sa chambre individuelle pour se laisser aller. Elle fait tout pour se montrer forte le reste du temps : durant les prières, face au prêtre, avec les filles. Parfois, lorsqu'elle se confesse, une larme roule sur sa joue mais elle l'essuie aussitôt et ravale le moindre sanglot. Elle doit être vaillante, Dieu veut qu'elle le soit et qu'elle se batte. Pourtant, la jeune fille est fatiguée, tellement fatiguée... Elle a prié, prié encore et encore pour que cela cesse, mais son palpitant bat toujours aussi vite lorsqu'elle pense à Camila. Et elle n'arrive pas à s'arrêter de penser à elle, parce que tout lui rappelle la jolie brune.

Camila est comme elle : elle est cassée. Elles le sont toutes ici, c'est ce qu'on leur a expliqué lorsqu'elles sont arrivées au début de l'été. Madeleine le savait déjà : c'est le second centre où ses parents l'envoient pour l'aider, le second été qu'elle passe entourée d'autres filles comme elle, et elle espère que ce sera le dernier. Alors elle applique avec ferveur toutes les consignes et tous les conseils qu'on leur donne, prie dès qu'elle en a l'occasion, se confesse de façon systématique... Pourtant Camila semble constamment trotter dans un coin de son esprit depuis deux semaines qu'elles sont ici. Alors, comme pour se punir, la Hartley continue de brûler sa peau comme elle le faisait à Poudlard. Elle se répète que ça passera, que Dieu va la sauver, qu'il suffit qu'elle persiste dans cette voie, la bonne voie. Elle ne veut pas abandonner. Elle est une enfant de Dieu comme tous ses camarades de catéchisme alors il n'y a aucune raison qu'Il ne lui vienne pas en aide à elle aussi. Elle fait tout pour s'en montrer digne alors il ne peut pas ignorer ses appels, n'est-ce pas ?


Why don't you fix me?
I can't help myself
Why don't you fix me?
You know I'm fading still


TW : Homophobie internalisée

I don't know what I believe but it's easier to think He made a mistake with me
ω Janvier 1964, 16 ans
Vestiaires de Quidditch des filles, Poudlard, Écosse

Ça a recommencé. Aujourd'hui encore, Madeleine s'est surprise à admirer une de ses camarades de classe, certaine d'avoir même entendu son cœur battre plus vite lorsque la Serpentard est passée devant son bureau et a laissé derrière elle une odeur fleurie. La brune a l'impression que ça ne cessera jamais, que son esprit pensera toujours de travers, que ses sentiments seront toujours détraqués... Et cette idée la terrorise. Pourquoi Dieu ne la sauve-t-Il pas ? N'a-t-elle pas suffisamment lutté pour mériter qu'Il lui vienne en aide ? Ne s'est-elle pas assez battue, n'a-t-elle pas assez imploré – supplié – pour son salut, n'a-t-elle pas assez souffert pour qu'il la délivre du mal qui la ronge ? Pourquoi l'a-t-Il laissé tomber, elle qui le prie tous les jours, elle qui se confesse pour chacun de ses péchés, elle qui fait tout pour être une digne enfant de Dieu ?

Lorsqu'elle se lève du banc du vestiaire, son palpitant hurle dans sa cage thoracique mais ce n'est pas à cause de l'effet que pourrait lui faire une de ses coéquipières. C'est à cause de la colère qui gronde en elle, bruyante et violente, qui la pousse à saisir sa batte de Quidditch avec une telle hargne que ses jointures en blanchissent. La brune enrage parce que ce n'est pas juste : Dieu devrait l'aider, Il devrait être de son côté, Il devrait la sauver. C'est ce que lui ont toujours dit ses parents : si elle se montre suffisamment appliquée, si elle prie et se confesse pour ses péchés, alors elle pourra accéder à la rédemption. Mais malgré des années de catéchisme, des vacances entières passées à demander pardon et deux étés auprès de spécialistes... Rien ne semble changer. Pourquoi Dieu refuse-t-Il de la sauver ?


Why don't you fix me?
Don't you leave me here
Why don't you fix me?
I'm fading faster and faster


TW : Homophobie intrafamiliale et religieuse, mention de thérapie de conversion, vulgarités

Do you ever see someone and think "Wow, God must hate me"?
Juillet 1964, 16 ans et demi ω
Maison des Hartley, Abingdon-on-Thames

Alors qu'elle remonte les rues d'Abingdon, Madeleine observe d'un regard distrait ce qui l'entoure. C'est fou comme tout semble exactement pareil année après année : les mêmes haies parfaitement taillées, les mêmes clôtures peintes sans la moindre tâche, les mêmes jardins d'un vert épatant qu'importe la saison. Tout est toujours carré, identique... Répétitif. Terriblement répétitif. Et si, en arrivant dans sa rue, la jeune femme avait un léger espoir que ses parents ne soient pas là, leur voiture garée dans l'allée la prévient du contraire. Retenant un soupir, elle abaisse la poignée de la porte d'entrée : à peine en a-t-elle passé l'entrebâillement qu'une voix s'élève depuis le salon. Elle a encore son sac sur le dos. « Où étais-tu ? » « Au parc. » C'est faux, elle était chez son amie. « Avec qui ? » Cette discussion ressemble à un interrogatoire mais elle s'y plie, pour l'instant sans grogner. « Gwen. » Les mots sont échangés avec une neutralité froide, pourtant Madeleine peut sentir que chacune de ses paroles est analysée avec attention par ses parents. « Il faut que tu arrêtes de la voir. » La voix de son père tombe tel un couperet que rien ne peut arrêter. Au fond d'elle, elle sait ce qui l'attend. « Pourquoi ? » demande-t-elle, sa voix s'élevant légèrement sans qu'elle ne s'en rende compte. Du coin de l'œil, elle aperçoit sa mère sortir de la cuisine et les rejoindre sans dire un mot. « Les Johnson vous ont vues et ils nous en ont parlé. Ils commencent à avoir des soupçons. » Des soupçons – le terme arrache un sourire sarcastique à leur fille.

Madeleine sait à quoi ils pensent. Et elle sait surtout qu'elle ne pourra pas le supporter un été de plus – elle a cru mourir la dernière fois, elle s'est sentie dépérir et perdre espoir toute l'année qui a suivi, elle ne tiendra pas une fois de plus. « Des soupçons de quoi ? Que votre fille est enfin heureuse ? » Elle les provoque et elle le sait, mais qu'a-t-elle à perdre à présent ? Cela fait des mois qu'elle est certaine que Dieu ne l'écoute plus ou qu'Il décide de ne pas lui répondre malgré ses années de prières et de confessions. Ses parents lui ont menti : ses années d'effort n'ont servi à rien, Dieu l'a abandonnée. « C'est un péché, Madeleine. Un péché. » La voix de sa mère tremble mais la pécheresse s'en moque. Qu'est-ce que ça peut lui faire que ce soit un péché si Dieu l'a de toute façon laissé tomber ? « Dieu ne pourra pas sauver ton âme si tu empruntes cette voie, » insiste son père. Et cette fois-ci, c'est la phrase de trop. « DIEU NE VEUT PAS ME SAUVER ! » hurle alors la jeune femme, si fort qu'elle s'en fait mal aux cordes vocales. Mais elle continue, elle continue parce qu'elle est folle de rage et a accumulé trop de souffrance qu'elle ne peut plus contenir. « Votre Dieu m'a abandonnée ! J'ai prié toute ma vie et ça n'a rien changé ! Alors j'en ai plus rien à foutre de vos conneries, je fais ce qui me plaît maintenant ! » « C'est toi qui as tourné le dos à Dieu. Tu as choisi d'emprunter cette voie du péché et du vice. Tu ne veux pas être sauvée ! » Que son père affirme cela après tout ce qu'elle a traversé, vécu, subi pour leur Dieu ne fait qu'accroître sa colère déjà comparable à un brasier. Ce sont des larmes de rage qui s'échappent de ses yeux alors qu'elle crie. « Je l'emmerde votre Dieu ! Et je vous emmerde vous aussi, vous irez crever en Enfer avec lui ! » Cette fois c'en est trop pour son père qui lui assène une gifle qu'elle a à peine le temps de voir venir au milieu de ses larmes de colère. La force du coup la projette au sol où elle reste quelques secondes, sonnée. « Tu n'es pas notre fille, tu n'es qu'une pécheresse. » Le choc passé, la brune se relève – si les mots sont ancrés dans son esprit, elle ne saurait dire lequel de ses parents les a prononcés parce que ses oreilles sifflaient. « Sors de notre maison. » Elle sait pertinemment qu'elle n'est plus incluse dans le notre : à présent ils ne sont plus que deux chez les Hartley. Mais elle s'en moque : à cet instant précis, tout ce qu'elle veut c'est partir d'ici, ne plus jamais les revoir. Alors elle se dirige vers la porte d'entrée qu'elle ouvre sans jeter un regard de plus à ses parents. « Ne remets plus jamais les pieds ici ! Tu n'es plus notre fille. » Cette fois, elle se retourne pour croiser leurs regards qui la foudroient. Mais le sien n'est pas moins tendre : si un regard pouvait tuer, le sien le ferait. « Allez vous faire foutre ! » Ce seront les derniers mots que Madeleine adressera à ses parents, avant de cracher à leurs pieds et de claquer la porte derrière elle de toutes ses forces. Ce sera la dernière fois qu'elle pose un pied sur ce palier. Et la dernière fois qu'elle utilisera les clés de cette maison, ce sera pour rayer d'insultes terriblement vulgaires et blasphématrices l'entièreté de la voiture de ses parents avant de s'en aller pour ne jamais revenir.


Why don't you fix me?
Why don't you fix me?


Fix me by Icon For Hire


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Dernière édition par Maddy Hartley le Ven 7 Juil - 4:45, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptySam 10 Juin - 12:39

TW : Homophobie (religieuse, intrafamiliale, intériorisée), thérapie de conversion (non décrite), théophobie, violence physique, vugarité


Once upon a time
your story begins now.



Rebellion cannot exist without the feeling
that somewhere, in some way, you are justified


Dites au monde qu'on a trop compté nos morts
Dites-leur que nous n'avons maintenant plus peur
Dites au monde qu'on arrêtera jamais d'rêver
Dites-leur qu'on est prêt à tout retourner


TW : Mention de drogues

Parfaitement, je n'serai jamais comme t'es car j'ai rien fait comme tu m'as dit, mais tu vois je souris aussi
ω Novembre 1968, 21 ans
Appartement de Teddy, Londres

Une cigarette entre les lèvres, vautrée sur un canapé qui n'est pas le sien, Maddy a le regard figé sur la petite télévision du salon qui diffuse une sitcom idiote. Elle aimerait se concentrer sur la conversation des garçons à côté d'elle mais elle est bien trop fatiguée pour ça, ayant à peine l'énergie nécessaire pour suivre ce qu'il se passe sur l'écran lumineux. Parfois, elle leur jette un regard et esquisse un sourire. Nate, elle le connaissait déjà à Poudlard et ils ne se sont pas quittés depuis. C'est l'un des premiers à avoir su qu'elle ne retournerait plus chez ses parents, bien qu'il n'ait jamais réussi à arracher à la brune le récit complet de l'incident. Il sait qu'elle ne lui dit pas tout mais ça ne l'a pas empêché de lui filer un coup de main : il lui fait découvrir les moindres du Londres sorcier et l'a même présentée à quelques amis, dont Luke qui est là aussi. Luke, c'est typiquement un gars que ses géniteurs auraient considéré comme une mauvaise fréquentation : il fume, il prend des trucs, il deale aussi un peu, gueulant que la loi ne vise qu'à opprimer la population. Maddy ça ne la gêne pas vraiment, parce que tout ce qu'elle veut c'est fuir le monde moldu qui l'a tant blessée. Elle savoure la présence de la magie partout autour d'elle, essaie de panser maladroitement ses plaies, découvre pour l'y aider des substances qui n'existent pas de l'autre côté de Londres. Mais s'il y a une chose dont elle ne se plaint pas du monde moldu, c'est bien de la télé qui trône dans le salon de Teddy. Lorsqu'à l'écran deux personnages tentent de faire passer à travers la porte de leur appartement un canapé bien trop large, la brune souffle du nez puis tourne les yeux vers Teddy qui a ri aussi. Il a l'air cool Teddy, pas étonnant qu'il ait accepté qu'elle squatte avec eux alors qu'il ne la connaît même pas. Nate, qui s'est chargé des présentations, lui a expliqué qu'il était comme ça : un cœur en or, un grand sourire et une oreille toujours attentive aux problèmes des autres. Il l'a aussi prévenue de ne pas se montrer trop intrusive – il paraît que c'est une des sales habitudes de la brune, bien qu'elle le nie – et que c'était normal s'il ne parlait pas beaucoup de lui. C'est l'un des bons côtés de la fatigue : elle est de toute façon bien trop épuisée pour poser des questions, peinant déjà à rester éveillée.

En revenant des toilettes, elle réalise à peine qu'ils parlaient d'elle et retourne simplement s'avachir sur le canapé en étouffant un bâillement. « Hey Maddy. » C'est comme ça qu'elle s'appelle, maintenant – Madeleine est morte à Abingdon, où Maddy a perdu une partie d'elle sans aucun doute. Elle tourne la tête vers Teddy et arque un sourcil. Elle se demande s'il va vouloir qu'elle éteigne sa cigarette, mais Nate lui a dit que ce ne serait pas un souci et il semble bien connaître son comparse. « Hm ? » qu'elle demande d'une voix endormie – non, ce n'est pas une véritable question, mais il comprend quand même. « Tu peux rester ici aussi longtemps que t'en as besoin. » Il a l'air sérieux et dans sa voix il n'y a aucune condescendance, aucun sous-entendu pervers, aucun chantage dissimulé. Juste de la bienveillance, celle qu'elle n'a jamais vraiment trouvé dans sa propre famille, dans ce qu'elle était censée considéré comme son foyer. « Merci. » Elle est reconnaissante, Maddy, et bien plus calme que ce à quoi ses amis sont habitués. Elle esquisse un sourire puis bascule sa tête sur l'accoudoir du canapé sur lequel elle finira par s'endormir, la poitrine allégée de ce poids qui l'alourdit depuis des mois. C'était l'avantage de Poudlard : certes, beaucoup de cours étaient chiants, mais au moins le logement était gratuit. Mais si le château a été son véritable refuge durant sa septième année, la brune passant entre ses vieux murs même les petites vacances scolaires, une fois ses ASPIC en poche elle n'a pas pu y rester. À y réfléchir, elle aurait pu faire en sorte de rater ses examens pour passer une année de plus à l'école, mais d'une certaine façon elle aime cette liberté qui lui est offerte maintenant qu'elle l'a quittée. Et même lorsque la nuit tombe et qu'elle n'a pas de lit pour l'accueillir, la brune se retrouve à improviser. Ce n'est pas le peu d'argent qu'elle se fait en dégotant de minables petits boulot qui va lui permettre de payer un loyer, indéniablement. Alors elle dort dans des squats, s'incruste chez des potes, voire ne ferme simplement pas l'œil de la nuit grâce à des substances auxquelles elle goûte pour la première fois. Jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'au canapé de Teddy qui deviendra son nouveau refuge, offrant à la brune une stabilité suffisante pour qu'elle envisage de ne pas changer de job toutes les deux semaines et décroche alors un boulot de serveuse.

Dites au monde que nous sommes plus forts encore
Dites-leur que nous avons vu trop d'horreurs
Dites au monde que rien ne pourra nous arrêter
Dites-leur que c'est au perdant de gagner



It’s getting to the point where it’s sad as fuck, I’ve given it my all but it’s not enough
Avril 1971, 23 ans et demi ω
Appartement de Teddy, Londres

Lorsque Maddy pousse la porte de l'appartement, elle a les nerfs à vif, ayant manqué d'emplâtrer un client durant son service. Dire que ce troll a osé la siffler lorsqu'elle ramassait les débris du verre qu'il a lui-même brisé, ça la répugne autant que ça la met en rage. Le client est roi, le client est roi, mais quand le client pète quelque chose – et est un connard – il devrait aller se faire foutre et ramasser lui-même ses conneries. Mais non, c'est la brune qui s'y est coltiné, et lui il a trouvé ça malin de fourrer ses doigts gras dans sa bouche de porc pour émettre un son aussi irrespectueux qu'agaçant. Putain, ce qu'elle aurait donné pour lui arracher les yeux, la langue, ses organes génitaux. Indéniablement, elle est furieuse, pourtant lorsqu'elle voit la mine assombrie de Teddy sur le canapé elle se calme aussi vite qu'elle s'inquiète. Après des mois à vivre ensemble, à refaire le monde autour d'une bière ou d'un soda tous les soirs, à critiquer l'intégralité de l'univers en affirmant qu'il serait bien meilleur si on leur laissait le contrôle, ils ont noué un lien bien plus fort que celui de squatteuse et squatté. Ainsi, lorsqu'elle le voit avec de tels traits tirés, Maddy s'inquiète inévitablement. « Ça va ? » qu'elle demande en s'approchant, voyant alors qu'il est penché sur une feuille griffonnée. Il relève les yeux vers sa pseudo colocataire, l'air préoccupé. « C'est la merde pour ce mois-ci. » Il n'a pas besoin d'en dire plus : la brune sait de quoi il parle – le loyer. Elle se doute surtout de ce que ça implique, sachant le propriétaire des lieux de plus en plus exigeant au sujet de la ponctualité des loyers. Le vieux bourgeois n'a pas manqué de faire savoir à Teddy qu'il n'appréciait pas ses retards, l'ayant même entendu s'en plaindre en face à face pendant que la brune se planquait dans la salle de bain pour ne pas attirer plus d'ennuis à son ami.

Ce n'est pas la première fois que la fin de mois s'annonce difficile, les deux acolytes étant loin d'avoir un train de vie de roi. Ce n'est pas rare qu'ils doivent se serrer la ceinture : Teddy n'a jamais croulé sur l'or et Maddy n'a qu'un job de serveuse à qui on file bien peu de pourboires. Mais ce mois-ci, les choses sont particulières – et pas dans le bon sens du terme. Teddy a été viré, ce qui a considérablement amputé leur budget. Et entre les courses et le loyer... Ils ont choisi de manger. Pourtant maintenant, à dix jours de l'échéance, ils en sont presque à regretter cette décision. À partir de là, les souvenirs de Maddy sont flous. Elle ne saurait dire qui a eu l'idée de ce coup, de cette cible, de cette date. Cambrioler la maison d'un riche client du bar dans lequel travaille la brune, ça paraît simple sur le papier, alors c'est ce qu'ils se mettent en tête de faire. Mais lorsqu'ils passeront à l'acte une semaine plus tard... Les choses ne se passeront pas comme prévu. Et si Maddy parviendra à s'enfuir de la demeure sans que son visage ne soit vu, ce vingt-neuf avril Teddy se fera embarqué par des tireurs à la baguette et la suite ne sera pas toute rose.


Dès que l'orage gronde, la pluie a trop duré
Allumez les lieux sombres, qu'on a laissé brûler
J'ai mis du rouge sous mes fatigues, paraît que ça fait dev'nir queen
De la rage dans le jean pour faire face à tout type d'épines



I feel the adrenaline moving through my veins, spotlight on me and I'm ready to break
ω Janvier 1973, 25 ans
Terrain de Quidditch du Club des Falcons de Falmouth, Falmouth, Angleterre

Alignant les balais dans le placard adéquat, Maddy grommelle en songeant au fait que ça devrait être elle qui les manie au-dessus du terrain de Quidditch. Elle referme le placard en le claquant un peu du fait de son agacement, puis se tourne vers la valise contenant les balles ayant servi durant l'entraînement. À force, elle va devenir spécialiste des sorts de nettoyage : le souafle, les cognards, le vif d'or, les balais mais aussi les gradins et la billetterie n'échappent pas à ses coups de baguette qui doivent tout faire reluire. Quel métier passionnant – non. Maddy devrait peut-être se réjouir d'avoir, en tant qu'employée du stade, l'occasion d'assister aux entraînements ainsi qu'à certains matchs s'y déroulant, mais elle n'y parvient même pas. Elle est bien trop frustrée de ne pas être parmi les joueurs et joueuses, surtout après avoir vu s'entraîner le nouveau batteur. Recruté il y a quatre mois maintenant, son niveau stagne et ça sort par les yeux de la brune. Elle lui a volé sa place. À cause d'elle, Maddy est bloquée au sol jusqu'aux prochaines sélections, et ça lui donne envie d'hurler. Alors parfois, c'est vrai, elle pique un balai et libère un cognard ou le souafle pour s'entraîner seule – ce ne sont pas les conditions idéales, mais c'est mieux que rien. Têtue, la brune veut croire que ses efforts finiront par payer. Et si pour l'instant elle est condamnée à ranger des balais dans des placards, nettoyer les différentes balles du jeu, faire briller les gradins, elle espère un jour avoir sa chance et frapper les cognards plutôt que les nettoyer.


Décrocher toutes mes chaînes puis exhiber mes entrailles
Pour dire à ceux qui règnent que plus rien n'est à ma taille
Hey



I'm sick of this feeling, what's wrong just feels so right
mai 1975, 27 ans et demi ω
Vestiaires du Club de Falmouth, Falmouth, Angleterre

Maddy n'a pas cessé de sourire depuis qu'elle a quitté le terrain. Leur victoire a été éclatante et ça la rend d'autant plus fière qu'elle sait qu'elle y a activement participé, ayant sorti du terrain deux joueurs adverses à coup de cognards bien envoyés. Son jeu n'est pas tendre, mais on ne s'intègre pas aux Faucons de Falmouth avec un jeu tendre. Leur devise n'est pas « Remportons la victoire, mais si nous ne pouvons gagner, il y aura quelques crânes fêlés. » pour rien : le jeu de cette équipe est aussi brutal qu'il est efficace, parfaitement compatible avec le besoin qu'a Maddy d'extérioriser tout ce qu'elle ressent à grand renfort de cris et maintenant de coups de batte. Et si elle n'a plus sa batte à la main maintenant qu'elle est dans les vestiaires, l'adrénaline pulse encore dans ses veines, lui donnant l'impression qu'elle pourrait dévorer le monde entier. Mais il n'y a qu'Awa avec elle dans les vestiaires, sa coéquipières qui a été absolument prodigieuse sur le terrain aujourd'hui. Indéniablement, ça ne laisse pas indifférente la batteuse qui s'approche d'elle et enroule ses bras autour de ses hanches. « T'as été incroyable, » assure-t-elle avant de se pencher vers elle pour l'embrasser. Mais sa coéquipière la repousse doucement, plaquant ses paumes de main sur ses épaules pour la maintenir à distance. « Pas ici. » « Mais il y a personne. » Pour la contredire, Awa désigne d'un geste de la main une cabine de douche dans laquelle l'eau coule. Pour toute réponse, la batteuse roule des yeux. Elle trouve ça excessif, de refuser de s'embrasser alors qu'il y a à peine une coéquipière et qu'elle ne doit rien entendre avec l'eau chaude qui lui coule dans les oreilles. « On pourrait au moins le dire à l'équipe. » Ça va faire deux ans qu'elle a rejoint l'équipe, et Awa y était avant elle, c'est largement assez pour leur en parler, non ? Mais la métisse secoue la tête de gauche à droite, maintenant ses positions comme depuis le début de leur relation. Ça va faire quatre mois mais rien n'a changé : elle tient à ce que cela reste secret, affirmant que révéler leur amour au grand jour ne pourrait leur attirer que des problèmes. « T'es parano, » siffle finalement Maddy, agacée, avant de s'enfermer dans une cabine de douche. Lorsqu'elle en ressortira, sa petite-amie sera déjà partie, abandonnant sa petite-amie à sa frustration. Elle en a tellement marre, de se cacher, pourquoi Awa ne veut pas l'entendre ?


Dites au monde qu'on a trop compté nos morts
Dites-leur que nous n'avons maintenant plus peur
Dites au monde qu'on arrêtera jamais d'rêver
Dites-leur qu'on est prêt à tout retourner


TW : Mention de sexe, homophobie

Non c'est pas comme ça qu'on s'amuse à deux
ω août 1975, 28 ans
Salle d'équipements du Club de Falmouth, Falmouth, Angleterre

Elle aurait dû s'en douter. Elle aurait dû le savoir, qu'Awa et elle ça ne durerait pas éternellement, car aucune des deux n'acceptait de changer de position au sujet du statut de leur relation. Mais la brune ne s'attendait pas à ce que son ex aille jusqu'à changer d'équipe pour ne plus la voir – putain ce que ça lui a fait mal à l'ego, ça. Elle en rumine encore, dans la salle des équipements du club, y balançant sa batte sans aucune délicatesse, regardant les balais alignés en se disant qu'il manque le sien. Le bruit de la porte lui fait tourner la tête et découvrir Isaac, batteur lui aussi, qui entre dans la pièce pour poser son matériel. Comme toujours, il ne range pas ses affaires et se contente de les laisser traîner dans la pièce. Et si d'habitude ça agace Maddy car elle a un jour été celle qui doit tout remettre en ordre, aujourd'hui elle s'en fout. Elle ricane lorsqu'il lui demande ce qui fait qu'elle traîne autant dans cette salle pourrie. Il est con. Il est con, mais elle aussi apparemment parce qu'elle ne saurait pas dire ce qui les a menés à la suite.

Elle sait pas expliquer comment elle a fini nue contre lui, à se dire pourquoi pas parce qu'elle a entendu tant de fois des coéquipières voire des fans vanter les mérites d'Isaac. Elle n'est même pas attirée par lui, en réalité, elle est juste triste, énervée, blessée – et elle prend la mauvaise décision. Elle a voulu enfouir tout ça et oublier la trahison d'Awa dans les bras musclés du batteur, mais maintenant que c'est terminé... Elle est juste déçue. Et elle réfléchit pas avant de parler, se montrant simplement franche – trop pour l'ego fragile du Wellington, sans doute. « Je sais pas comment t'as pu te construire une telle réputation. » Celle d'être sans pitié sur le terrain il la mérite, mais celle d'être une divinité au lit... non. Maddy vise même pas à être méchante, se montre juste honnête – elle est perplexe, comprenant pas comment autant de femmes peuvent avoir aimé ça. « Les hommes savent vraiment pas y faire. » C'est sa conclusion en tout cas, tirée d'une seule fois avec un seul homme mais ce sera bien assez pour elle qui se rend bien compte que les hommes ne lui plaisent absolument pas. Et elle disparaît après avoir remis ses vêtements, bien décidée à rentrer chez elle oublier cette catastrophe sous une douche. Ce à quoi elle ne s'attendait pas c'est qu'en revenant au club deux jours plus tard, leur entraîneur lui annonce son renvoi. Et c'est au regard que pose Wellington sur elle qu'elle comprend que c'est lui qui a fait ça. Il n'a qu'un an de plus qu'elle dans l'équipe, mais il est un homme alors on l'a écouté sans même demander à la batteuse ce qu'il en est. Elle saura jamais vraiment les prétextes qu'il a inventés pour qu'elle soit virée, seulement que c'est mieux pour tout le monde selon l'entraîneur. Personne ne saura les efforts surhumains qu'il lui faudra ce jour-là pour ne pas bondir sur Isaac pour lui arracher les yeux, la langue, tout. Cette ordure ne mérite pas mieux, l'ayant évincée de l'équipe pour compenser les blessures qu'elle a infligées à son petit ego pathétique.


Dites au monde que nous sommes plus forts encore
Dites-leur que nous avons vu trop d'horreurs
Dites au monde que rien n'pourra nous arrêter
Dites-leur que c'est au perdant de gagner



She don't wanna be anybody else :
she's a woman in total control of herself

juillet 1977, 30 ans ω
Terrain de Quidditch du Club des Pies de Montrose, Royaume-Uni

Le souffle court, les cheveux en bataille mais un grand sourire aux lèvres, Maddy descend de son balai et attrape la serviette qu'elle a laissée sur le banc de touche pour essuyer son visage avec. Aujourd'hui ce n'était pas un entraînement officiel des Pies mais elle s'est défoulée comme rarement, grâce à Lara qui est toujours là pour échanger quelques cognards et faire la course sur leurs balais. « Tu sais si Luke a prévu de te désigner comme première remplaçante ce week-end ? » Même si Lara est indéniablement sa coéquipière préférée, elle n'est pas titulaire et donc ne joue pas forcément à tous les matchs. C'est au bon vouloir du capitaine – Luke –, qui parfois demande aussi leur avis aux deux batteurs que sont Aaron et Maddy. Enfin, la brune n'étant une Pie de Montrose que depuis dix mois, il a tendance à plutôt se tourner vers Aaron à ce sujet. À moins que ce soit parce que la batteuse n'est pas la plus sérieuse qui soit... Ouais, il y a peut-être un peu de ça aussi. « Je lui ai pas demandé. Je crois qu'il fait un peu la gueule depuis l'autre jour. » L'autre jour, celui où elles sont arrivées à l'entraînement avec quarante-cinq minutes de sommeil maximum et les yeux absolument pas en face des trous. Ah les deux batteuses n'ont pas été efficaces ce jour-là, c'est sûr, et  « Ouais Aaron est pareil, » affirme-t-elle en roulant des yeux. Deux gros rabats-joie qui n'ont voulu entendre aucun de leurs – brillants – arguments. C'était son trentième anniversaire, bien sûr qu'il fallait qu'elles fêtent ça, sortent et s'amusent – et après elles n'ont pas vu l'heure, oups.

Pour se rassurer sur l'immaturité dont elle a fait preuve ce jour-là, Maddy se répète qu'ils sont simplement jaloux parce qu'elles se sont éclatées – un peu trop littéralement, sans doute – et qu'ils n'étaient pas conviés. À peine traumatisé par ce qu'il s'est passé dans son ancienne équipe, la brune a bien plus de mal à faire confiance qu'autrefois et n'a donc pas souhaité invité tous ses équipiers. Elle ne le regrette même pas, pour être honnête – elle a confiance en Lara, mais pas encore en eux. Lara c'est différent : elle est cool, elle est libre et elle lui donne l'impression d'être comprise lorsque parfois elle a juste besoin de cogner sans parvenir à mettre des mots dessus. Dans le fond, Maddy aime toute son équipe, véritablement ravie de l'avoir intégrée et de ne plus enchaîner des boulots à la con comme elle le faisait depuis un an. Elle a juste besoin d'un peu plus de temps, et d'être certaine qu'aucun ne la trahira comme l'a fait le Boucher Vert à qui elle rêverait vraiment d'arracher les yeux et la langue en souvenir du bon vieux temps.


Ah, je me suis teint en blonde
Exagéré mes traits pour faire vivre l'ancien monde


TW : Thérapies de conversion (non décrites)

P'tit gars y'a rien qui cloche chez toi, t'es amoureux c’est pas un crime
ω juillet 1979, 31 ans et demi
Appartement de Maddy, Londres

Assise sur son canapé, une bouteille à la main, Maddy peut entendre une respiration régulière qui s'échappe de la chambre d'ami. Si Alex s'est endormi, de son côté elle en est bien incapable : depuis qu'elle l'a mis au lit, elle rumine sur les mêmes phrases et interrogations qui la tourmentent. Elle doit en être à sa troisième bière, et elle a hésité à passer aux shots de vodka pour anesthésier la douleur qui lui comprime la poitrine depuis qu'elle a posé un pied à l'orphelinat Syndrigasti. Dans son esprit tourne toujours en boucle les paroles de la directrice de l'établissement qu'elle a rencontrée aujourd'hui. Elle n'en revient pas que cette femme lui ait répondu ne rien pouvoir faire pour Alex – elle l'a peut-être crié un peu fort, d'ailleurs. Mais la brune a bien du mal à ne pas projeter ses propres angoisses sur ce pauvre gamin alors que leur rencontre lui a donné l'impression d'affronter un miroir qui lui aurait fait perdre quinze ans. C'était absolument terrifiant. Trop pour qu'elle ne veuille pas lui venir en aide, l'ayant même fait sortir en douce du centre où elle a elle-même été à son âge. Et puis, le lendemain, lorsqu'elle s'est rendu compte qu'elle avait un môme même pas majeur dans sa chambre d'ami et aucune idée de comment s'en occuper convenablement, elle s'est dit qu'elle avait besoin d'aide. Et c'est vers les services sociaux qu'elle s'est tournée, se pointant devant le centre d'accueil pour mineurs le plus proche qu'elle a trouvé : le pensionnat Syndrigasti. C'est là qu'elle a rencontré Alma, une grande brune aux magnifiques yeux clairs, et qu'elle lui a demandé de l'aide pour Alex. Il fallait que Syndrigasti le recueille et en prenne soin, la joueuse de Quidditch ne pouvant envisager qu'il retourne dans cet enfer qu'elle a elle-même traversé. Les choses ne se sont pourtant pas passées comme elle l'imaginait : Et Maddy n'a pas manqué de lui faire remarquer – en criant – que c'était affreusement injuste – elle a surtout dit que c'était de la merde, mais restons polis.

« Tu dors pas ? » La voix d'Alex la fait sursauter tant elle s'était perdue dans ses pensées, mais aussitôt elle tourne la tête vers lui pour lui offrir un sourire qu'elle espère rassurant. Il l'est pas vraiment – ça se voit comme le nez au milieu de la figure, qu'elle est préoccupée par ses pensées. « Je réfléchissais. » Ça arrive même aux sportifs, apparemment. Elle s'en serait passé car demain elle va se réveiller avec un mal de crâne – qu'elle refusera d'attribuer à l'alcool, évidemment –, heureusement qu'elle n'a pas entraînement. Tapotant sur la place à côté d'elle dans le canapé, Maddy lui fait signe de la rejoindre et se tourne vers lui. « J'vais t'amener là-bas. T'y seras mieux qu'ici, même si je sais que t'aimes bien mes barres de céréales. » Allez savoir pourquoi mais ces barres hypercaloriques pour sportifs et sportives sont excellentes. « On trouvera une solution. » Elle ne sait simplement pas laquelle, parce que les horreurs qu'elle a vécu dans ce centre sont parfaitement autorisées par la loi et que, même si ça la débecte, échapper aux autorités jusqu'à ce qu'Alex devienne majeur lui semble compliqué. Mais elle veut croire qu'elle trouvera quelque chose, Maddy, parce qu'elle refuse d'abandonner ainsi un gosse qui souffre comme elle a souffert. Et parmi les possibilités, elle envisagera le meurtre des parents – après tout, qui de mieux placé qu'un orphelin pour intégrer un orphelinat ? – avant d'être ramenée à la raison par Alma.


Ah, c'est moi qui creuse ma tombe
J'suis prêt à effrayer, jusqu'à enterrer ce vieux monde
Ne venez plus me dire comment je dois sourire
Je s'rais celui qui tire, profit des peurs et du pire
J'installerai mes rêves, ça jusqu'à n'en plus finir
Regarde-les qui saigne, toi qui commence à guérir
Hey



Let it go, let it go, turn away and slam the door
décembre 1979, 32 ans ω
Appartement de Maddy, Londres

Maddy a attendu cette date comme si c'était son propre anniversaire, refusant toute sortie après l'entraînement pour être chez elle le plus tôt possible. Et lorsqu'enfin quelqu'un a toqué à sa porte, son cœur battait aussi fort que durant un match. Alex a à peine passé le pas de la porte qu'il l'a serrée dans ses bras, et ce sont des larmes qu'a dû retenir la joueuse de Quidditch face au soulagement qui l'a submergée. Il est libre, il est enfin libre. Aujourd'hui Alex a dix-sept ans : libéré de ses parents, le garçon est libre de faire ce qu'il veut de sa vie et il a fait ce qui lui semblait le plus intuitif – retrouver Maddy. « T'as du papier pour écrire à Alma ? » Il sait qu'elle en a puisqu'ils se sont écrits durant des mois tous les deux, il attend juste qu'elle lui réponde pour qu'il puisse écrire quelques mots à la directrice de l'orphelinat qui l'a aidé du mieux qu'elle a pu. Alma. C'est vrai que maintenant qu'Alex est dehors, enfin libre, Maddy n'a plus trop de raisons d'aller à Syndrigasti pour donner des nouvelles du petit. Plus trop de raisons d'aller voir Alma, donc, pourtant elle mentirait en disant qu'elle n'en a pas juste envie maintenant. Au début elle s'y rendait physiquement parce qu'elle considérait que des conversations seraient plus efficaces pour envisager des solutions que des échanges papier, quand bien même elles tournaient souvent aux cris de sa part, et plus rarement aux larmes de rage qu'elle peinait à réfréner à cause de tous les traumatismes qui remontaient face à un tel sujet. Mais ensuite, lorsqu'il ne s'agissait plus que de donner des nouvelles d'Alex... La joueuse de Quidditch aurait pu le faire sur papier. Pourtant elle a pris la décision de se rendre à Syndrigasti à chaque fois. Elle le niera forcément, mais elle a trouvé un certain réconfort auprès d'Alma qui était là lorsque les souvenirs étaient trop violents et les douleurs trop vives. Malgré les cris de la joueuse de Quidditch face à l'injustice qu'elles affrontaient, la directrice du pensionnat est restée calme et a simplement veillé à la réconforter. Si bien qu'à force, une partie de Maddy s'est attachée à elle et a voulu continuer à la voir. C'était pas difficile d'oublier une veste à Syndrigasti pour avoir une excuse pour revenir la récupérer deux jours plus tard, rien que pour croiser à nouveau les si beaux yeux clairs de la directrice. Et puis l'avantage maintenant, c'est qu'après un été passé à venir presque un jour sur deux, les gosses du pensionnat l'adorent tellement qu'elle peut prétendre s'y rendre juste pour leur faire plaisir  – et avoir celui de croiser Alma.

Souhaitant faire sortir la jolie brune de ses pensées, Maddy se concentre plutôt sur Alex qui a fini d'écrire. Elle lui fait signe de poser le parchemin là et qu'elle s'occupera de l'envoyer lorsque son hibou aura décidé que sa balade est finie. Il est comme ça, Judas – oui elle a osé –, il se tire quand il en a envie et revient quand ça lui chante. « T'es prêt pour tes ASPIC ? » qu'elle demande alors qu'il s'éloigne vers la cuisine. « Bien sûr. » Le gamin a l'air serein, ne perdant jamais la face, de toute façon trop occupé à se remémorer dans quel placard sont planqués les barres de céréales qu'il adore. « Le deuxième à gauche, » lance-t-elle en soufflant du nez. Et comme s'il voulait acheter son silence, Alex attrape une seconde barre pour la lui envoyer avant de refermer le placard. Puis il revient s'avachir sur le canapé, à l'image de la joueuse de Quidditch. « Tu sais que tu peux revenir autant de fois que t'en as besoin, hm ? » Elle dit pas ça en envisageant qu'il les rate, elle dit ça parce qu'elle se revoit quinze ans en arrière : seule, sans un rond, à dormir où elle peut – souvent là où il ne faudrait pas. « Sauf si tu rates tes examens de Vol, » précise-t-elle avec un sourire en coin.


Dites au monde qu'on a trop compté nos morts
Dites-leur que nous n'avons maintenant plus peur
Dites au monde qu'on arrêtera jamais d'rêver
Dites-leur qu'on est prêt à tout retourner


TW : vulgarités, mention de violence physique

Cause baby, now we've got bad blood
ω janvier 1980, 32 ans
Terrain de Quidditch puis club des Pies de Montrose, Royaume-Uni

La mi-temps sifflée par l'arbitre, Maddy lâche un grognement mêlant douleur et rage. Son épaule qui la lance n'est rien à côté de la fureur qui brûle jusque dans ses veines. Et il suffit que son regard croise celui du Boucher Vert pour que des envies de meurtre la prennent. Elle qui pensait s'être assagie au contact d'Alex, ce n'est apparemment pas suffisant face à cette ordure. Lara n'est même pas là pour la tempérer – la pauvre a attrapé la dragoncelle la semaine dernière, clouée au lit depuis. Alors la suite semble inévitable : lorsque Maddy descend de son balai, c'est encore armée de sa batte qu'elle s'approche de son ancien coéquipier chez les Faucons de Falmouth qu'elle toise d'un regard assassin. « Ça t'a pas suffi de me pourrir la vie, il faut aussi que t'essaies de buter mes coéquipiers ? » peste-t-elle à l'attention du batteur. Ça se confirme, le brun mérite sa réputation de boucher, mais selon Maddy il mérite aussi celle de sombre connard – en plus de celle de pire coup au lit, qu'elle lui a de toute façon décernée quatre ans plus tôt. Il a mis à terre deux poursuiveurs et a même failli frapper leur nouvelle attrapeuse, Tamsin, alors que c'est parfaitement interdit. Pauvre merde. Elle a envie de lui écraser sa batte entre les deux yeux, de lui sentir son nez se briser sous ses phalanges, de l'étriper jusqu'à ce qu'il supplie et s'excuse d'être un tel con. Elle a envie de lui faire payer tout ce qu'il lui a fait, pas juste son comportement de sale con durant le match. Vu l'état d'esprit de la brune, pas étonnant que la suite ait dégénéré...

Lorsque Maddy se pointe à l'entraînement le jour suivant, le visage aussi amoché que le reste de son corps, tout ça a un désagréable air de déjà vu. Sauf que cette fois ce n'est pas le directeur et l'entraîneur des Faucons de Falmouth qui lui font face, mais ceux des Pies de Montrose – et que quatre années et demi se sont écoulées entre les deux scènes. Malgré elle, la brune a la gorge sèche, refusant de croire que Wellington puisse à nouveau lui faire perdre tout ce qu'elle a construit à force de travail. Certes, hier elle a été exclue du match pour violence aggravée à l'égard d'un joueur adverse, mais si c'était lui... C'est pas si grave que ça, pas vrai ? Apparemment si, puisque la trentenaire est sanctionnée de la pire façon qui soit – selon elle. Si elle n'est pas renvoyée du club, elle perd cependant son poste de batteuse : la voilà à présent poursuiveuse, une sanction qui lui évite d'avoir de nouveau une arme dans les mains pour agresser un adversaire en pleine mi-temps – ce sont les mots du directeur. Et lorsqu'elle osera s'en plaindre à Aaron la semaine suivante, après un entraînement, celui-ci lui fera remarquer qu'elle aurait dû être exclue et que sans lui elle ne serait plus là pour se plaindre d'être devenue poursuiveuse – pour une fois, ça clouera le bec de la brune plus de cinq minutes.


Dites au monde que nous sommes plus forts encore
Dites-leur que nous avons vu trop d'horreurs
Dites au monde que rien n'pourra nous arrêter
Dites-leur que c'est au perdant de gagner


TW : Adultère

Just hold me baby, lose yourself tonight
avril 1980 ω
Pensionnat Syndrigasti, Londres

Ce matin lorsque Maddy ouvre les yeux, ce ne sont pas les murs de sa chambre qui l'entourent mais ceux d'une pièce de Syndrigasti qu'elle n'aurait jamais pensé découvrir la première fois qu'elle y a mis les pieds. Se calant sur une épaule, elle observe quelques instants Alma qui semble dormir à poings fermés avant de se relever pour récupérer ses vêtements éparpillés autour du lit. Contrairement à la première fois, elle ne s'éclate pas un orteil contre ses pieds en bois en voulant le contourner pour retrouver ses chaussettes. L'idée qu'elle connaisse un jour mieux cette chambre que le reste du pensionnat la fait sourire un instant, avant qu'elle ne récupère ses chaussures et les enfile. Si Alma était réveillée, elle l'aurait embrassée pour lui souhaiter une bonne journée, mais son sommeil semble si profond qu'elle préfère s'en abstenir – ce serait trop nier, d'embrasser son front en le lui souhaitant. Alors la joueuse de Quidditch se contente de laisser Hector – le vieux chat du pensionnat – entrer dans la chambre avant de simplement pousser la porte derrière elle et de rejoindre la cheminée du bureau d'Alma.

Ce n'est sans doute pas la chose la plus romantique à faire au réveil, mais Maddy n'est de toute façon pas de ce style là. Et surtout, elle a bien conscience qu'elle n'est que la maîtresse – si Alma veut un petit-déjeuner au lit, elle n'a qu'à le réclamer à son mari. Ça va faire trois mois mais elle se le répète encore, comme pour se convaincre que non elle ne s'attache. Que si le matin elle ramasse aussi les affaires d'Alma c'est pour ne pas trébucher dessus, pas pour lui faire plaisir ou que la brune pense à elle en se réveillant. Que si elle vient si souvent à Syndrigasti c'est parce que les gosses la réclament, absolument pas pour la directrice des lieux. Qu'Alma ne compte pas plus que les autres femmes qu'elle voit parfois – même si ça ne dure jamais trois mois, avec les autres. Ça a commencé comme tant de discussions qu'elles ont dans ce bureau, mais en février Maddy était convaincue qu'il y avait plus – ou alors c'était simplement qu'elle désirait plus. Sans surprise, c'est elle qui a fait le premier pas, parce qu'elle se doutait que la directrice du pensionnat aurait fêté son soixante-dixième anniversaire avant d'oser le faire. Alma est mariée, Maddy le sait mais Maddy s'en fout : si la Travers était heureuse en mariage, elle n'aurait pas accepté de l'embrasser, et encore moins tout ce qu'il s'est passé durant les trois derniers mois. Alma est mariée et Maddy est sa maîtresse, son amante, son passe-temps – elle se répète que ça lui va, ne souhaitant de toute façon pas se priver de sa liberté pour leur relation puisqu'Alma a théoriquement quelqu'un d'autre. Et lorsqu'avant de prendre la poudre de cheminette, son regard se pose sur ce cadre présentant une photo d'une couple marié, Maddy retient un ricanement. Et c'est avec un sourire goguenard qu'elle disparaît dans les flammes vertes. Les hommes savent pas y faire, ça fait cinq ans qu'elle le dit.


Fini, fini, fini d'être petit là
Fini, fini, fini d'être gentil là
Fini, fini, fini d'être assis là
Fini, fini, fini d'être soumis là
Fini, fini, fini d'être petit là
Fini, fini, fini d'être gentil là
Fini, fini, fini d'être assis là
Fini, fini, fini d'être soumis là



I’ve given it my all and so much more, but everybody’s still walking out that door
ω juin 1980, 32 ans et demi
Terrain de Quidditch des Pies de Montrose, Royaume-Uni

Lara est partie. Comme souvent lorsque quelque chose ne lui plaît pas, Maddy rumine la nouvelle sur son balai, faisant des tours de terrain pour s'échauffer en attendant que le capitaine lui indique de descendre pour une discussion d'équipe. Mais malgré dix minutes de vol tranquille, lorsque la poursuiveuse pose un pied à terre, les choses sont à peu près les mêmes : la déception est grande, le sentiment d'abandon amer et le regard à l'intention du petit nouveau sévère. Elle le savait, que Lara allait partir, mais de là à ce qu'elle accepte l'idée – non, elle n'était pas prête, il aurait fallu lui laisser deux mois de plus. Pas qu'elle ait réellement quelque chose contre ce Sydney Harper, seulement... Il n'est pas Lara. Alors par défaut elle ne l'apprécie pas, d'autant plus qu'elle se doute qu'il n'acceptera de la couvrir et de l'aider lorsqu'elle veut s'entraîner comme batteuse – c'est ce que faisait Lara, parce qu'elle était géniale comme coéquipière. C'est même elle qui lui a mis un coup de pied au cul pour qu'elle parle avec Alma de devenir officiellement marraine auprès de Syndrigasti. Elle en a déjà le statut aux yeux de tous les gamins, en réalité, mais Lara l'a convaincue de le faire pour que ça soit plus réglo au niveau du club et que ça leur offre une meilleure couverture médiatique. Ça fait bon genre, de s'occuper d'orphelins, même si Maddy ne le fait pas pour ça. Elle le fait parce que ces gamins n'ont pas choisi de naître dans telle ou telle famille, d'avoir des parents de merde – souvent –, de n'avoir personne pour accueillir à bras ouverts leurs différences sans recevoir une claque en retour. Et elle le fait un peu pour Alma aussi, faut dire.


Dites au monde qu'on a trop compté nos morts
Dites-leur que nous n'avons maintenant plus peur
Dites au monde qu'on arrêtera jamais d'rêver
Dites-leur qu'on est prêt à tout retourner
Dites au monde que nous sommes plus forts encore
Dites-leur que nous avons vu trop d'horreurs
Dites au monde que rien n'pourra nous arrêter
Dites-leur que c'est au perdant de gagner


La Fronde by Eddy De Pretto


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Dernière édition par Maddy Hartley le Ven 7 Juil - 23:32, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptySam 10 Juin - 12:42

PREEEEEM'S pour souhaiter la bienvenue à la plus talentueuse (et la plus canon The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1057798498) des Poursuiveuses The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1808665257
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptySam 10 Juin - 12:47

Maddy The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1808665257

j'veux un lien. oui je pose ça là. DIRECT.

Bienvenue :coeur;:


When we want we can
there's no point in running, you have to start on time
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptySam 10 Juin - 13:03

@Alma Black Travers Merciiii la plus belle des femmes mariées The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 2835140679
Hâte de RP cette si sereine relation The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 4128874104

@MJ Greene Merciii The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 353474202
Je suis sûre qu'on va se trouver des liens chouettes, t'inquiète The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 4260919441
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Alana Dolohov
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptySam 10 Juin - 14:28

Maddy Hartley a écrit:
Hâte de RP cette si sereine relation The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 4128874104

La provoc, always The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 2328696616



 
Figures
Love, what would you do if you couldn’t get me back ? You’re the one who’s gonna lose something so special. Something so real. Tell me boy, how in the fuck would you feel ? If you couldn't get us back...
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Harmony S. Rosier
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptySam 10 Juin - 14:33

Re bienvenue avec cette jolie p'tite nouvelle bon courage pour le reste de la fiche =}


Harmony Slughorn

code by Laxy dunbar
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Aaron Davies
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptySam 10 Juin - 22:05

Re bienvenue The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 4260919441
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptyDim 11 Juin - 21:17

@Alana Dolohov Du tout du tout Shocked

@Harmony S. Slughorn Merciii The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 353474202

@Aaron Davies Merci cap'tain The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 2722033683
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptyMer 21 Juin - 22:38

Chères collègues admins, je vais avoir besoin d'un petit délai pour ma fiche s'il vous plaît The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1171115491 Je ne serai pas chez moi pour les dix jours à venir et je ne pense pas que j'aurai le temps de beaucoup écrire pendant mon séjour The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1169605041
Merci d'avance The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 353474202
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Matthew Ripper
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptyMer 21 Juin - 23:24

Délai accordé jusqu'au 4 juillet 2023 mademoiselle The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1045241542
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Alma Black Travers
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptyVen 7 Juil - 20:12

Félicitations, tu es validée



Comment dire... ne t'excuse plus jamais pour la longueur de tes fiches car Maddy est juste parfaite The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 353474202 Comment ça, mon jugement est altéré ? Re-bienvenue avec cette petite gueule si blasphématoire parfaite The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1171115491 The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1171115491 The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1171115491

Maintenant que tu as réussi à passer cette épreuve, tu peux aller créer ta fiche de lien, ainsi que partager ton carnet de voyage, rédiger ton ton journal intime ou mettre ton hibou/ta chouette dans la volière.

Sois le/la bienvenu·e dans la communauté THM The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 3906325234
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy EmptyVen 7 Juil - 23:17

@Alma Black Travers Anw merciii The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1352578700 J'suis si heureuse qu'elle te plaise The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 1171115491
Ton jugement n'est pas altéré du tout, je vois pas de quoi tu parles The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 3328142655
La furie te remercie et s'en va crée du drama bien sûr The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy 353474202
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MessageSujet: Re: The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy   The thing worse than rebellion is the thing that causes rebellion ω Maddy Empty

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