Bienvenue en Angleterre directeur (pv Laszlo)

La vie reprend ses droits peu à peu. La douleur reste comme un poids sur son cœur, mais elle doit continuer à vivre. Beaucoup de gens comptes sur elle d’autant plus depuis l’attaque de Poudlard par les moldus. Elle est une des fournisseuses de Saintes-mangouste, elle ne peut pas juste se laisser déprimer. Elle doit agir elle aussi. Le deuil doit passer. Et cela ne l’empêchera pas de penser fort à son fiancé mort. Le deuil n’est pas l’oubli, il est juste la continuation d’un chemin sans la personne parti. Elle l’a déjà fait et il est plus que temps de le refaire.
Ainsi, elle passe trois et trois nuits à préparer une grosse commande en potion de soin pour sainte mangouste. Au quatrième matin sans avoir vraiment dormi, elle est fatiguée, mais satisfaite du travail accompli. Elle n’a plus qu’à aller le livrer. Elle va donc chercher des elfes de maisons pour leur faire porter les trois caisses et directions saintes mangoustes. Enfin, avant ça elle vérifie qu’il y ait bien le nombre de potion demandé et les quatre sortes aussi. Une fois assuré que tout est bien correcte, il est temps de partir. Elle sort dans la rue avec les elfes avant de transplaner une fois hors des barrières de sécurités du manoir.
Quand elle arrive au lieu habituel de livraison, elle remarque que ça fourmille de monde et d’activité. L’hopital doit être surchargé de patient avec les évènements. Il doit y avoir de tout blessés physiques et psychologique. La tragédie de Poudlard fait parti de celle qui marqueront à jamais le monde magique et dont les dégâts seront lourd à réparer que ce soit en termes matériel quand termes humains. Même Amelia s’est senti horrifié en lisant les nouvelles sur l’attaque de Poudlard, elle n’ose imaginer ce qu’il en est pour des personnes ayant plus d’empathie qu’elle. D’ailleurs, il faudra qu’elle vérifie que la fille d’Alana va bien. Elle apprécie la grande rousse et sa comparse, du coup prendre des nouvelles de la gamine ne serait pas déplacé.
Amelia pousse un soupir et va poser sa livraison dans le lieu que lui a dit un infirmier. Elle décide de les ranger dans leur boite. Normalement, elle ne le fait pas, mais si ça peut aider un peu. Et puis ça occupera un peu plus sa journée, car pour le moment elle ne voit pas quoi faire d’autre de sa journée et ça l’inquiète un peu. Elle ne veut pas se retrouver seule avec sa tristesse. Alors, elle préfère rester à ranger ses potions qui sont marqués de ses étiquettes dans les bonnes étagères tout en les ajoutant sur le registre d’entrée des stocks.
Elle a presque fini quand un ombre la fait sursauter. Elle retient un juron peu adapter et regarde l’homme en face d’elle. Un homme très chic d’ailleurs avec une certaine prestance. Il fait un peu tache dans le paysage des médicomages surchargés. Et pourtant, Amelia n’ira pas pensé qu’il ne fout rien de ses dix doigts. Il le cache juste mieux.

« Bonjour, excusez moi j’étais concentrée. Vous travaillez ici ? »

S’il lui répond non, elle ne sait pas ce qu’elle fera. Ce n’est pas son problème. Elle n’a pas à gérer les intrusions dans les stocks de saintes mangoustes. Néanmoins, vu la sécurité de l’hopital il doit forcément y travailler pour être entré ici et il vaut mieux faire meilleure impression si elle veut continuer à travailler avec eux.

« Pardon, je suis Amelia Goyles. Un des fournisseuses en potion pour sainte mangouste. Enchanté monsieur.»

Elle ne précise pas qu’elle est aussi la gardienne du savoir des Goyle, potionniste et fille adepte de science. Une femme qui est une érudite pour beaucoup de personne, mais elle ne tient pas à se présenter ainsi. Elle préfère laisser les gens se faire leur propre opinion sur elle et tant pis si elle est mauvaise.

La vie reprend peu à peu ses droits, sur cette Angleterre meurtrie. Sur cette terre d’asile qui a vu arriver le nouveau Directeur de Sainte-Mangouste et sa femme Natascha. Poudlard a été somme toute assiégé, et le filleul de sa tendre femme en a ressenti les pires affres. Une camarade de classe a été portée disparue, tout en sachant l’inclination amoureuse du fils Moore envers cette dernière. Depuis ce tragique évènement, la sécurité de l’Hôpital pour Sorciers Britanniques est renforcée et Laszlo Zeitmann, son nouveau Directeur, en est plus que frileux et rigide à ce propos. Bien plus qu’à l’ordinaire peuvent dire ses détracteurs. Seule sa Rose parvient à le dérider un tant soit peu. Chose pourtant quasiment impossible lorsque l’on connait le Teuton et sa rigueur tout autant allemande.

Avec l’élégance et la prestance dûes à son rang de supérieur hiérarchique et de ce sang pur qui le caractérise, mais dont il ne fait point étalage, le Germanique se plait à sortir de ses quartiers pour prétendre avoir une ronde à effectuer dans les couloirs vert anis de son établissement. Tenue d’une main d’acier, -ou plutôt de cuir noir-, depuis qu’Athanaël Carrow a déserté son poste. Ayant fait des affaires sûrement peu scrupuleuses que l’Allemand s’est empressé de rattraper, tout en vociférant à sa manière, sur ce Sang-Pur des plus incapables. Même si la perte d’un enfant est à déplorer, cela ne modifie en rien son imbécilité notoire. Fort heureusement, le Britannique n’est plus dans les parages et Sainte-Mangouste se porte au mieux. Malgré la guerre qui attend son heure. Et, le tonnerre qui gronde.

Équipé de sa canne épée et d’un costume du dix-neuvième siècle tiré à quatre épingles sur le dos, Laszlo Zeitmann poursuit sa quête. Répondant à quelques questionnements provenant de ses subordonnés sans pour autant converser de trop. Ils sont en mesure de savoir, que leur Directeur n’est point loquace. Qu’il se permette des retranchements quotidiens, dans son bureau pour que sa Natascha puisse œuvrer dans la lumière. Les interactions devant une assemblée n’ont jamais été prisées par l’Allemand, qui y a toujours préféré le plus précieux des silences. Jusqu’à ce que ses pas, le conduisent vers une inconnue. Qu’il surprend à raison. Sans réellement s’annoncer. Observant à distance, ce qu’elle est en train de faire. Le juron avorté, offre un sourire discret sur les lèvres du Directeur de Sainte-Mangouste. Avant que celui-ci, n’écoute les dires de son interlocutrice.

- Entschuldigen Sie, meine Dame. Mon intention n’était point de vous faire peur, Miss. Un silence et un discret sourire. Couplé à l’Aura du Germanique. En effet, je travaille en ces lieux. Un autre silence, avant de présenter sa fonction à l’intérieur du vieil édifice. Sans une certaine once de fierté toutefois. Je suis le nouveau Directeur de Sainte-Mangouste. Ayant remplacé Monsieur Carrow.

Ainsi donc, elle se présente à lui. Comme Amelia Goyle, une fournisseuse de Potions. Les mains gantées de cuir noir posées sur le pommeau de sa canne épée, le Sang-Pur ne répond encore rien. Jaugeant silencieusement la jeune femme, qui est somme toute d’excellente présentation. Du moins, cela s’avère être sa première impression. Qui, il l’espère, n’est point faussée par le restant d’une future conversation avec cette jeune femme qui parait être noble sous tous rapports. Et cela, plait admirablement à l’Allemand, féru de nouvelles connaissances. Aussi intrigantes soient-elles.

- Vous n’avez point à vous excuser Frau Goyle. Et, de prendre sa main délicatement afin d’y poser ses lèvres. Pour un baise-main. Je suis Laszlo Zeitmann et je suis certes ravi, de rencontrer l’une de mes fournisseuses en Potions. Si je peux avoir certains de vos secrets, je ne serais point contre. Une invitation en filigrane pour converser à l’abri des oreilles et des regards dans son bureau. En espérant, que cette charmante demoiselle accepte l’invite. Et étanche alors, la curiosité de son détenteur.

Cela fait bien longtemps que la jeune érudite n’a pas entendu quelqu’un lui parlait en allemand. Ils sont rares ceux de ces contrées qui viennent lui demander de visiter l’antre du savoir des Goyle. Pourtant, ils auraient le droit au même titre que tout sorcier qui en est digne. Tant qu’ils ne souhaitent pas voir les secrets cachés, ils peuvent venir peu importe leur pays d’origine et tant qu’ils ne sont pas nés moldus. Un sourire aux lèvres, elle s’en va répondre à l’homme dans un allemand incertains.

« Bitte, herr, es ist nichts. Ich hätte vorsichtiger sein sollen. (je vous en prie monsieur, ce n’est rien. J’aurai dû être plus attentive.) »

La formulation est sans doute un peu inexacte et son accent anglais ne doit pas aider, mais elle apprécie de reparler cette langue. Elle parle beaucoup de langue à cause de son statut, mais certaine sont malheureusement trop peu utilisé. Cela la ravie de savoir qu’elle pourra sans doute le faire plus souvent vu que l’homme en face d’elle -qui n’est autre que le directeur de sainte mangouste- est un natif des contrées germanique. De plus, il lui semble être de très bonne éducation et conversation. Cela la changera de l’ancien directeur qu’elle n’appréciait guère.

« Je serai ravi de converser avec vous monsieur, même si je dois vous avouer que je n’ai aucuns secrets quand il s’agit de partager avec autrui mon savoir. »

Amelia exquise un autre petit sourire, alors qu’elle prononce cette phrase. S’il ne sait pas encore qui elle est exactement, elle ne doute pas qu’il en apprenne plus sur elle rapidement. Il lui semble curieux. Et les curieux finissent toujours par savoir qui elle est et par visiter son antre. Après rien ne dit qu’elle ne l’y invitera pas d’elle-même après cette conversation.

« Je vais juste vous demander de patienter un instant que je termine de ranger mes potions. Je n’en ai pour quelques secondes. »

La jeune femme revient à ce qu’elle faisait pour ranger correctement les potions. Evidemment, ce n’est pas son travail, mais elle a commencé et elle peut bien terminer. Surtout qu’effectivement ça ne lui prend pas longtemps. Elle se tourne de nouveau vers le directeur en souriant toujours se disant qu’elle a vraiment bien fait de venir en ce jour. Une discussion intéressante est bien mieux que de broyer du noir dans son manoir.

« Ich folge Ihnen, Herr. (je vous suis, monsieur)»

Amelia le laisse passer devant et lui suit jusqu’à un endroit à l’abri des oreilles indiscrètes. Pas qu’elle en ait quelques choses à faire, mais elle peut comprendre que ce ne soit pas le cas de son interlocuteur. Peu importe la conversation, il est parfois agaçant de se trouver à être épié par quelques personnes indiscrètes. Et cela doit être d’autant plus agaçant quand on est le nouveau directeur d’un établissement qui a bien besoin d’aide et d’une direction à suivre au risque de courir à sa perte. Alors, oui elle comprend très bien son désir de ne pas converser à un endroit où toute employé peut passer.

Établir un contact dans son propre idiome germanique et qui n’est point sa chère et tendre épouse, ravit le Directeur de Sainte-Mangouste nouvellement arrivé. En effet, peu de personnes sur ce sol britannique peuvent se targuer de connaître le langage teuton qui sied si aisément au Sang-Pur. Or, il lui faut bien s’adresser dans cette langue de Shakespeare et non celle de Goethe pour en être compris. Mais, l’Allemand souligne cet effort qui lui a été adressé. Il pourra en faire part aisément à sa si chère Natascha : une demoiselle pourvue d’un savoir éloquent et qui en plus, s’emploie à discourir dans leur langue natale, ne peut qu’être évidemment, une demoiselle de bonne famille.

Frau Goyle. L’Héritière de tout un savoir, acquis durant des siècles et qui n’est pas inconnu pour Laszlo Zeitmann. La réputation de cette famille de Sang-Pur a transcendé les contrées et il s’en réjouit. Ce qu’il octroie à sa jeune interlocutrice est bien l’un de ses sourires. Sincères. Des gestes rares qu’il n’octroie qu’à peu d’individus, ceux-ci se comptant expressément sur les doigts d’une seule main. Et, cela en est bien suffisant. Il est à noter que sa Rose est de conseils avisés quand il s’agit de s’entourer de personnes de confiance. Et, le Teuton aux manières rigides et policées, n’écoute dès lors que son épouse qui a gain de cause lors de ses venues en société.

Rares, certes. Mais bien présentes, malheureusement.

- Votre allemand est doux à l’oreille Frau Goyle. Cependant, je m’excuse pour mon anglais. Il se peut qu’il écorche un tant soit peu vos si délicates oreilles. Et, je m’en excuse, sachez-le. Un discret sourire du Directeur de Sainte-Mangouste, qui, empreint d’une certaine curiosité ne peut décemment point ignorer ce que sa vis-à-vis est en train de faire. Partager votre savoir est un trésor. Je souhaite être à la hauteur de ce que vous allez m’offrir. Un autre sourire, bien plus prononcé celui-ci. Alors que les iris couleur noisette se mettent à pétiller d’impatience.

Et que le Germanique continue d’observer en silence, Amelia Goyle se plier à la tâche de ranger ses potions. Même si cela ne prend effectivement que quelques secondes, il n’en demeure pas moins, que les gestes sont précis et que tout est fascinant dans ce ballet enivrant. Chaque acte est contemplé avec une certaine attention par le Directeur de Sainte-Mangouste, jusqu’à ce que la demoiselle brune en ait terminé. Et puisse être libérée de cette obligation, qui n’en est point une cependant. Quand il y a une certaine passion dans ce que l’on peut faire, rien n’est un fardeau. Là, était la pensée d’Heinrich, son grand frère décédé bien trop prématurément au goût de Laszlo Zeitmann.

- Faites. J’ai tout mon temps. Tant qu’il n’y a point de discours à avoir devant tout ou une partie du Ministère de la Magie, cela lui convient. Et, qu’il peut s’entretenir avec une jeune femme garante d’un savoir qui dépasse l’entendement, cela lui sied bien plus. Dans mon bureau, nous serons bien plus tranquilles.

Marchant quelques pas devant la jeune demoiselle brune, mais sans nullement la distancer, -question de bienséance-, le Teuton conduit son invitée jusque dans son bureau. Sa femme n’étant point présente, étant en visite chez les parents Moore. Pour s’enquérir de la santé des jumeaux dont ils sont respectivement la Marraine et le Parrain. Nicholas et Ophelia Moore. Indiquant à son interlocutrice par un geste qu’elle peut prendre place, le supérieur hiérarchique de l’hôpital pour sorciers britannique souhaite offrir un verre. En guise de bienvenue et pour saluer une certaine rencontre, qui, il l’espère va perdurer dans le temps.

- Que souhaitez-vous à boire Frau Goyle ? J’ai des boissons froides. Du café, du thé et il semble que j’ai trouvé un chocolat chaud qui parviendrait même à concurrencer celui que j’ai laissé en Allemagne. Une inspiration qui ressemble à un rire chez l’Allemand, avant que celui-ci ne se serve un trivial verre d’eau. Attendant que la jeune femme daigne lui répondre. La réputation de votre savoir, ne s’est point arrêtée à l’Angleterre. J’ai déjà entendu votre nom dans ma si chère Allemagne. Vielen Dank, de m’accorder un peu de votre temps. Je vous en remercie.

Le nouveau directeur de sainte mangouste semble être un personnage bien plus intéressant que son prédécesseur. Déjà, il n’est pas anglais et son langage est bien plus soutenue et loin d’être aussi maladroit qu’il semble le penser. A vrai dire, elle presque sûre d’avoir un Allemand plus scolaire que l’anglais de l’homme se trouvant proche d’elle. Elle sourit néanmoins à ses paroles, n’ayant pas l’intention de contredire ses paroles puisque cela serait sans doute vu comme une marque d’impolitesse à l’égard de l’homme distingué.

« Je suis ravie d’avoir quelqu’un avec discourir sur l’Allemagne et sa langue, ce n’est pas commun ici. »

Sa tache finie, elle est plus qu’exaltée à l’idée d’en apprendre plus sur son vis-à-vis allemand. Certes, elle va partager son savoir avec lui, mais surtout elle va discourir avec un homme dont les voyages et la connaissance promette de l’enrichir tout autant. Il n’est donc pas le seul à voir la chance qu’elle a d’avoir eu cette offre de partager une boisson et une conversation pour quelques instants. Elle le suit donc d’un pas tranquille vers le bureau de ce dernier, en se disant qu’elle n’y est pas retournée depuis qu’elle a signé son contrat pour fournir des potions à sainte mangouste. Monsieur Carrow n’accordait que peu d’attention à ses fournisseurs externes et elle pouvait comprendre vu que c’était beaucoup de travail de gérer cet hôpital.

« Votre bureau est élégant monsieur. »

Lance Amelia en observant la décoration mélange subtile du charme brut allemand et d’une délicatesse anglaise indiquant sans qu’une main plus douce que celle du directeur à choisi le décor. Il est peut-être marié. Elle ne s’en souvient plus et n’aurait pas l’indélicatesse de lui poser la question, cela ne la regardait que s’il décidait de lui en parler.

« Un chocolat chaud me tenterait bien monsieur, cela fait bien longtemps que je n’en ai pas bu. »

Son dernier chocolat chaud remontait à un voyage en suisse et depuis elle n’avait pas réussi à en boire à nouveau depuis lors. Peut-être est ce le moment de réessayer, en tout cas elle a enfin de faire confiance aux goûts de monsieur Zeitmann. Elle sourit et s’installe devant lui son regard s’attardant sur certains détails cachés d’art et de savoir.

« Cela ne me surprend guère, la bibliothèque de mes ascendants est connue dans le monde entier contenant des milliers d’artefacts, objets rares et des millions d’ouvrage de référence. Vous pouvez y venir quand vous le souhaitez monsieur. »

Amelia a les yeux qui pétillent de fierté, alors qu’elle parle de tout ça. Elle aime ce lieu appelé la bibliothèque des Goyle composé de siècle et de siècle de savoir et de découverte en son sein. Un trésor qu’elle garde précieusement, partage dans une certaine limite et surtout agrandi notamment avec des œuvre d’artiste venant orner boiserie et murs. Comme les délicats dessein présent dans le bureau de Zeitmann dont elle pense reconnaitre la patte de l’artiste Zaendil.

« Votre bureau a une décoration subtile et absolument passionnante pour l’amatrice d’art que je suis. Réussir à glisser quelques références aux œuvres les plus connus du monde magique moderne et passé. Qui en a eu l’idée ? »

Cette jeune femme raffinée et instruite, plaisait de plus en plus au Germanique qui appréciait de converser avec cette dernière. À son arrivée sur le sol britannique, le nouveau Directeur de Sainte-Mangouste, n'avait point eu le loisir de discourir avec de telles personnalités. Mise à part Natascha, son épouse. Avec qui, il lui était aisé de disserter sur de nombreux points de vue. Peut-être que son interlocutrice ferait partie de ces quelques privilégiés ? En cela, l'Allemand en était sûr et certain. Amelia Goyle, en plus de son érudition suite à son ascendance, semblait fascinante au demeurant.

- Je partage ce même sentiment Frau Goyle. Étant nouvellement arrivé dans ces contrées, j'ai eu à cœur de partager un pan de mon histoire. Mais certaines âmes, n'ont point été réceptives à cet état de fait. Un sourire discret mais qui était tout de même assez présent pour qu'il soit retenu. Et une fierté dans le regard noisette au vu de ce compliment que le Teuton appréciait tout particulièrement. Concernant son espace vital, décoré avec art et un certain goût. Inhérent néanmoins à celle qui partageait sa vie depuis près d'une vingtaine d'années, désormais. Je vous remercie. Réellement.

À nouveau, un discret sourire. Octroyé à sa vis-à-vis, alors qu'une boisson rassérénante leur avait été apportée. Un chocolat chaud aux saveurs subtiles de cacao, issu des meilleures fèves, lui rappelant singulièrement son pays natal. Là, où se terrait la meilleure des boissons cacaotées. Soulevant lentement sa tasse à la soucoupe assortie, le Sang-Pur pencha légèrement sa tête brune sur le côté, afin de porter une forme de toast. À cette charmante rencontre, qu'il ne serait désormais plus en mesure d'oublier.

- À cette rencontre, Frau Goyle. Une gorgée. Un silence, bienvenu. ... je prends note de cette invitation ! Et, je serais ravi de l'honorer ! Vous me faites là, un présent sans précédent ! Je risque d'être comme un enfant lors de sa Weihnachten ! Un léger rire, car il était avéré que son épouse en partagerait la même idée, s'il en venait à lui conter cette épopée. Et ... en parlant de cette femme tant aimée et ô combien primordiale dans son existence : ... cela est l’œuvre conjointe de mon esprit et de celui de ma femme. Mais, rendons à Günther le Violent ce qui appartient à Günther le Violent ... tout ceci, vous le devez à ma Natascha.

Une pause.

- Qu'aimez-vous comme artiste ? Comme courant pictural ? Comme philosophe ou écrivain ? Dites-moi tout, Frau Goyle. Je suis curieux de le savoir. Là encore, cette envie primaire d'en connaître le maximum sur cette interlocutrice aux pensées et envies qui rejoignaient immanquablement les siennes. Si jeune et pourtant si empreinte d'un Savoir qui transcendait un Tout.

Était-ce alors un Don ? Ou une Malédiction, que de devoir protéger toutes ces connaissances ? Était-ce un labeur, un peu trop lourd à porter que de devoir le porter sur de si frêles épaules ? À l'image du Titan Atlas porteur de la voûte céleste, pour l'éternité. Laszlo Zeitmann en était plus que fasciné. Plus qu'intéressé. Et, se sachant ô combien privilégié :

- Jamais, je ne pourrais vous rendre ce que vous m'offrez Amelia. Cependant, dites-moi ce que je peux faire et je le ferais. Sans nul souci.

Amelia n’est guère surprise d’apprendre que peu nombreux sont ceux à avoir pu apprécier l’idée d’en apprendre plus sur l’Allemagne à l’arrivée de cet homme fascinant. Elle n’a selon elle pas encore assez voyager dans le monde, mais elle se fait un devoir d’en apprendre le plus possible sur chaque culture à travers le monde. La présence d’un interlocuteur natif d’un pays peu connu par ses yeux est une bénédiction dont elle ne saurait faire l’impasse. Sa chance ici, c’est que l’homme va sans doute rester un moment ici et qu’elle aura le loisir d’apprendre ce qu’elle souhaite sur la langue et la culture de monsieur Zeitmann.

« C’est moi qui vous remercie de m’accorder de votre temps qui est sans nul doute fort précieux pour la patientèle de cet hôpital. »

Un sourire délicat sur les lèvres, elle attrape la tasse de chocolat chaud fumant qui vient de lui être servie. Il dégage un fin parfum d’un cacao corsé, une pointe d’amertume vient se joindre au reste de l’odeur pour en dépeindre le plus agréable des souvenirs d’enfance. Elle a conscience de s’apprêter à boir bien plus qu’un simple chocolat chaud. Non elle va boire un cacao fin qui promet un gout d’exception. Elle lève sa tasse et trinque avec le directeur en l’honneur de cette rencontre.

« Ce chocolat est sucullent monsieur. »

Précise-t-elle à la fin de sa gorgée. Elle n’a point été déçu du gout. Vu l’homme en face d’elle ça n’a rien de surprenant, il est un homme sapide, de prestance et d’élégance. Elle profite d’une autre gorgée et sourit quand il prend note de son invitation. Elle espère l’y voir à la bibliothèque. Elle pourrait lui partager quelques savoir sur le lieu ou même lui montrer des espaces cachés parmis ceux qui ne sont pas secret et qui pourrait lui plaire. Elle n’ira pas jusqu’à partager le savoir caché de la bibliothèque, pas avec lui qu’elle ne connait pas assez, mais il y a déjà beaucoup à découvrir dans ces lieux sans ça.

« Votre femme a très bon gout. Et pour répondre à votre question je dirai le romantisme ou l’impressionnisme. J’aime aussi beaucoup les arts sculpturaux. Je suis mécène pour plusieurs artistes modernes et je laisse bon nombre d’entre eux laisser leur marque au sein de la bibliothèque de mes ancêtres. »

Amelia apprécie de découvrir de nouveau artiste en les laissant venir à elle que ce soit par des dessin laisser dans la partie bibliothèque de la bâtisse des goyles. Ou que ce soit ceux qui peignent ou crée des potions particulières dans les laboratoires de cette même bibliothèque. C’est toujours intéressant. Même si ce n’est pas toujours auprès d’eux qu’elle devient Mécene. Sa dernière protégé est une artiste peignant de magnifique tableau qui n’avait pas un sous en poche il y a quelques mois, mais qui avait un grand talent.

« Vous n’avez rien à me rendre. Il est de mon devoir de préserver et partager le savoir que mes ancêtres ont mis à disposition en ces lieux. Quand aux restes, c’est un plaisir et un partage mutuel. »

Décidément, quelle rencontre ! En ce qui concernait le Directeur de Sainte-Mangouste et sa propension manifeste à ne point apprécier d'être sur le devant de la scène, malgré son titre, ce dernier ne peut que soustraire à la magnificence de cette entrevue. Parce que cette jeune femme semblait être un puits de science. Un de ceux, qui ne se tarirait jamais tant il semblait imposant au regard du monde. Amelia Goyle avait cette particularité d'être fascinante, en plus de ce Destin qui la liait intrinsèquement au savoir de ses ascendants.
En cela, Laszlo Zeitmann en était certainement subjugué. Tant de connaissances illustres, et ce, à portée de main ... comment pouvait-il seulement refuser cela ?

Cela était aisé : il ne le pouvait point. Et, il n'en avait certainement point envie. Si, son interlocutrice lui permettait d'y accéder momentanément, pourquoi refuser une telle proposition ? Cela serait bien malvenu, concernant l'Allemand qui, dès son arrivée sur le sol britannique avait réussi à modeler deux types de sentiments chez ses détracteurs. Soit, on l'encensait prestement, au vu de son aura singulière. Soit, les autres y préféraient l'ancien Directeur. Bien plus ... anglais.
Mais, les remerciements de sa charmante vis-à-vis valaient bien tous ces qualificatifs peu enviables, que le Teuton avait entendu à son arrivée.

- Ne me remerciez point Frau Goyle. Je suis aussi heureux que vous, si ce n'est plus, de converser avec vous. Et ... je ne suis que le Directeur. Je chapeaute juste cet Hôpital, bien que ma Natascha fasse à peu près tout et que je me retranche avec aisance derrière sa capacité à diriger ce qui peut l'être. Un sourire empli d'amour à l'évocation de cette épouse, qui le comprenait bien plus que lui-même, au demeurant.

Sans elle, il était parfois courant que le Sang-Pur germanique se trouve démuni. Tant elle était importante. Tant elle était irremplaçable.

- Ce chocolat provient spécialement de mon pays natal. Là encore, je ne peux qu'être heureux si vous l'appréciez à sa juste valeur. Une gorgée du dit chocolat, ô combien savoureux et intense dans ses fragrances d'exception. ... ma femme parvient à me supporter, ce qui lui vaudrait déjà la médaille du mérite. Une petite note d'humour, occultée par un sourire fugace, mais qui dépeignait une certaine vérité. Eh bien ... nous nous ressemblons assurément. Sur certains aspects. Je serais d'autant plus ravi, de voir vos choix en ce qui concerne ces artistes œuvrant au sein de votre Bibliothèque. Et vos choix sûrement avisés de mécénat.

Un sourire, derrière sa tasse de chocolat chaud, dont la faïencerie provenait tout droit d'un artisan berlinois. Il ne pouvait qu’acquiescer à ses précédentes pensées, le Parrain d'Ophelia Moore. Frau Goyle était de ce fait, une précieuse connaissance. N'est-il pas ?

- Je me doute que me faire visiter votre Bibliothèque n'a point de rétribution tant cela est exceptionnel. C'est en cela, que je vous remercie pleinement. Et ... le plaisir de discourir avec vous, est pleinement mutuel. Un silence, avant d'interroger la jeune femme dans un questionnement plus que légitime : ... je me doute que Poudlard a pu vous compter dans ses couloirs. Mais ... quelle Maison a eu le loisir de vous voir vous élever parmi vos congénères ? Au vu du savoir, l'Allemand aurait parié sur la Maison des Érudits mais l'erreur était ô combien humaine, n'est-ce pas ?