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 Confessions enfarinées ♦ Elvirance

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Garance MacMillan
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Garance MacMillan
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MessageSujet: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptyMar 5 Oct - 1:00

Confessions enfarinées
Mai 1980

       
@Elvira Carter & Garance MacMillan


Vérifiant sous toutes les coutures sa jolie robe blanche en gesticulant devant le miroir, Garance se dit qu'elle a drôlement l'air d'une jeune fille en habits du dimanche qui va à un repas de famille. Mais aujourd'hui, pas de repas ennuyeux prévu mais une après-midi pâtisserie avec sa marraine. Et rien ne peut plus faire plaisir à la MacMillan que la perspective de passer du temps avec celle qu'elle considère comme une deuxième maman. D'autant plus qu'elle a de bonnes nouvelles à lui annoncer, aujourd'hui.

Son passage devant le miroir effectué, Garance fait un aller-retour dans l'entrée pour récupérer ses sandales. Elle profite de n'être qu'avec sa marraine pour ne pas se contraindre aux escarpins qui lui font mal aux pieds, ces derniers souffrant bien assez à cause des réceptions qui s'enchaînent ces dernières semaines. Le problème ce n'est pas tant les mondanités auxquelles elle doit aller, même si elles n'ont rien de bien passionnant, mais plutôt la façon dont ses parents ont tendance à la présenter au moindre sang-pur célibataire et d'âge raisonnable qui passe. Elle commence à être à cours de prétexte pour refuser d'aller plus loin qu'un rendez-vous, pourtant elle n'arrive toujours pas à se faire à l'idée qu'un jour elle n'aura plus d'autre choix que d'épouser l'un deux. Qu'elle devra se marier à un homme de son rang – comment pourrait-il en être autrement ?

Ses chaussures enfilées, la jeune femme récupère son sac et vérifie qu'elle n'a rien oublié. Elle est allée faire quelques courses ce matin exprès pour l'occasion – mais peut-être était-ce aussi pour éviter un tête-à-tête mère-fille embarrassant –, ce serait dommage d'arriver chez Elvira sans la totalité de ses achats. Après avoir prévenu sa mère qu'elle ne rentrerait pas pour le dîner, elle sort du manoir en veillant à ne pas claquer la porte et s'éloigne jusqu'à pouvoir transplaner.

Atterrissage non loin de chez Elvira, elle fait la fin du trajet à pieds et toque sans hésiter une fois devant la porte. « Marraine, c'est moi ! » L'idée de passer l'après-midi avec elle fait naître un sourire sur ses lèvres avant même que le battant s'ouvre, mais prendre sa marraine dans ses bras l'étire encore plus. « Comment vas-tu ? » Une fois qu'elles se sont enlacées, Garance lui montre le sac en tissu qu'elle a apporté, tout petit parce qu' elle s'est essayé à un sort d'extension. « J'ai apporté des jus de fruits. De la confiture. Et la farine qu'il te manquait, » ajoute-t-elle avec un sourire, sortant de son sac l'un des sachets qu'elle a achetés ce matin. Maintenant, elles n'ont plus qu'à se mettre à cuisiner !

Tout en vidant ses achats sur le plan de travail, Garance reporte son attention sur Elvira. « J'ai reçu la réponse de Poudlard ! » Elle avait hâte de le lui annoncer en personne, même si elle n'est pas sûre d'être la première à le faire. « Mais peut-être que tu es déjà au courant. Il t'en a parlé, le directeur ? » Puisque c'est elle qui lui a fait passer le CV de Garance, il lui en a peut-être touché de mots avant d'envoyer une lettre à la MacMillan. Qu'importe, dans tous les cas la réponse est positive et la future professeure de Botanique de l'école en est plus que ravie. Elle va enfin avoir un métier, une autre occupation que l'entretien du jardin du manoir et l'organisation de mondanités de la haute société. Peut-être que le jardin lui manquera un peu – elle en doute, à Poudlard elle retrouvera la serre qu'elle affectionnait tant durant ses études –, mais pas le reste. « C'est pas trop dur en ce moment, pour toi, avec les examens ? » Elle suppose que ça doit représenter un certain stress, de préparer tout ça. Elle le découvrira l'année prochaine, ne peut-elle s'empêcher de penser avec une légère fierté.

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Elvira Carter
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MessageSujet: Re: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptyMer 3 Nov - 11:27


Cooking time !


Les jours passent et se ressemblent pour Elvira depuis qu’elle est entrée à Poudlard pour enseigner la Défense contre les forces du Mal. Elle s’est installée dans une petite routine qu’elle ne brise que le temps des vacances scolaires pour retourner travailler au Ministère. Cela lui convient, elle n’a guère mieux à faire de toute façon… sauf les jours où elle reçoit sa filleule ! Garance a toujours su illuminer le regard de ceux qui l’entouraient par sa fraîcheur et sa douceur, en particulier celui de l’Auror depuis qu’on l’a nommée marraine de la petite MacMillan. Ce jour-là, elle s’était sentie particulièrement touchée par la confiance que lui accordait sa belle-famille. Au début de sa relation avec Roman, ces Sangs purs voyaient leur union d’un mauvais oeil car la jeune femme est née d’une mère sorcière et d’un père Moldu. Mais très vite, ils ont renoncé à blâmer Roman en constatant à quel point leur amour était fusionnel. Et il l’est encore malgré leur divorce, ils n’ont jamais pu se déchirer au point de se haïr l’un l’autre. Ainsi, l’ancienne Serdaigle avait conservé des liens forts avec les MacMillan. Elle qui pensait devenir une paria pour cette famille, sa séparation n’en avait pas moins terni leurs relations. Et encore moins avec Garance. Si Elvira et Roman avaient fait le choix de ne pas avoir d’enfants, Elvira aimait Garance comme si c’était sa propre fille. Elle était d’autant plus fière d’elle qu’elle avait été répartie à Serdaigle lors de sa scolarité à Poudlard, tout comme elle. Les MacMillan ne sauraient expliquer ce lien fusionnel entre elles.

Cet après-midi, justement, Elvira a invité la jeune fille chez elle pour passer du bon temps en cuisine, les mains dans la farine. Cette petite tradition s’est installée pendant l’enfance de Garance, lorsque le couple la soustrayait à ses parents le temps d’un weekend. Roman aimait lui faire découvrir des jeux de société et leurs après-midis se terminaient souvent avec de délicieuses pâtisseries lorsqu’un vainqueur était désigné. L’Auror adore cuisiner pour les autres, elle sait toujours ravir le cœur de ses invités en leur préparant spécialement leurs plats préférés. En ce qui concerne Garance, il fallait se pencher sur le sucré pour lui faire plaisir. Lorsque la jeune fille se présente à sa porte, Elvira l’accueille donc avec sa tendresse habituelle. "Bonjour ma chérie, je suis contente de te voir !" Elle la serre dans ses bras et dépose un baiser sur sa joue, égarant une main dans la longue chevelure de sa filleule. Cette chevelure soyeuse qu’elle a coiffée tant de fois par le passé. "Ça va bien, merci. Encore mieux depuis que tu es arrivée ! Et toi ?" Elle l’invite à entrer, la remerciant pour les ingrédients que la jeune fille a achetés.

Passant en cuisine, Elvira se saisit de leurs tabliers habituels et tend celui de Garance avec un clin d'œil complice. Ce genre de petites habitudes la ravit au plus haut point. Pendant qu’elle noue son tablier autour de sa taille pour protéger son chemisier, Elvira sourit en l’entendant amorcer la bonne nouvelle. "Une réponse ? Mais quelle réponse ? Je ne suis au courant de rien tu sais..." L’enseignante laisse passer quelques secondes de silence avant de rire. Bien sûr qu'elle est au courant de l’admission de sa filleule au sein de l’équipe pédagogique de Poudlard. "Evidemment, je suis au courant ! Il me l’a dit hier juste avant de t’envoyer un hibou ! Félicitations ma chérie, je suis fière de toi ! Tu seras parfaite pour ce poste." Elvira profite de ne pas avoir encore de farine sur les mains pour prendre Garance dans ses bras et déposer un baiser sur son front. "On sera ensemble à Poudlard, on pourra se voir encore plus souvent !" L’Auror est sincèrement heureuse pour sa filleule, elle sait combien cet accomplissement est important pour elle, c’est le véritable commencement de sa vie d’adulte. Bien sûr, elle sait que ce n’est pas dans les traditions des MacMillan de laisser travailler les femmes mais Garance n’aurait pas su tenir en place de toute manière.
La jeune femme tend un saladier et des oeufs à casser à sa nièce avant de poursuivre. "Tu vas avoir le temps de préparer tes cours avant la rentrée, c’est parfait ! Si tu as besoin de conseils, tu sais que je suis là." Elle ne peut s’empêcher de caresser sa joue, émue de la voir concrétiser ses projets professionnels. Elle ne devrait pas le dire mais Garance a toujours été sa préférée dans la fratrie MacMillan. Et la voir emprunter la même voie qu’elle dans l’enseignement la ravit.

"Tu l’as annoncé à tes parents ?" Épineux problème. Elvira espère qu’ils comprendront que la destinée de sa fille ne se résume pas à l’entretien d’un manoir et d’une famille. Garance aspire à plus grand que ça et c’est tout ce que sa marraine lui souhaite. Elle sait qu’elle serait mal placée pour plaider sa cause auprès de ses géniteurs mais elle en touchera deux mots à Roman qui pourra défendre les intérêts de sa nièce si les choses venaient à se compliquer. Tout en étalant de la farine sur le comptoir pour étaler la pâte que sa filleule prépare, Elvira sourit lorsque Garance s’enquiert de la préparation des examens. "Et bien j’ai terminé le sujet des BUSEs, il faut que je m'attèle à celui des ASPICs. Je suppose que j’aurais plus de temps pour le faire la semaine prochaine, ils ont libéré les cinquième année pour leurs révisions alors j’ai plusieurs heures de cours qui n’auront pas lieu." En voyant que Garance a fini de battre les œufs, l’Auror lui tend de la farine, du beurre et du sucre pour qu’elle confectionne une pâte à biscuit. Cet après-midi, c’est atelier biscuits lunettes, une spécialité moldue qu’elle tient de son père ! La jeune femme fouille dans ses tiroirs à la recherche d’emporte-pièces et d’une spatule pour étaler la confiture. Pendant ce temps, son four préchauffe en ronronnant, attendant son heure pour cuire ces délicieuses pâtisseries.


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MessageSujet: Re: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptyJeu 23 Déc - 2:30

Confessions enfarinées
Mai 1980

       
@Elvira Carter & Garance MacMillan


La porte n'est même pas ouverte que Garance a déjà un sourire aux lèvres, une impatience certaine l'animant lorsqu'elle pense à l'après-midi qui l'attend. La passer ici en bonne compagnie l'enchante bien plus qu'une énième journée au manoir. « Bonjour ma chérie, je suis contente de te voir ! » Dans les bras de sa marraine, Garance se sent comme sur un nuage. Elle a toujours aimé les étreintes, elles la réconfortent mieux que n'importe quoi d'autre. L'affection n'était pas quelque chose de courant dans le manoir où elle a été élevée, ses parents n'ayant jamais été bien expressifs, pas plus envers leur progéniture qu'envers le reste du monde. Durant toute son enfance, la MacMillan en a surtout reçue de la part de sa petite sœur et d'Elvira. Le reste de la société dans laquelle elle a grandi était distante, formelle et si droite dans ses petites valeurs que l'idée d'étreindre même les enfants leur paraissait inutile. Il y avait bien Alana, aussi, durant les réunions de sang-pur, mais c'était bien tout – et ça n'a pas duré éternellement.

Une fois qu'elles se sont enlacées, Garance passe le pas de la porte tout en lui demandant comment elle va. La question qu'elle entend sans cesse lorsqu'elle est trimballée de réception en réception, qu'elle pose toujours par politesse aux hôtes comme aux invités, mais dont la réponse semble vide de sens. Dans ces manoirs décorés d'or et d'argent, les sangs-purs tiennent trop au paraître pour y donner du sens. Alors qu'ici, avec Elvira, ça a du sens, parce qu'elles se soucient l'une de l'autre. Par Freya, cette après-midi va lui faire un bien fou. « Ça va bien, merci. Encore mieux depuis que tu es arrivée ! Et toi ? » Cette réponse agrandit encore un peu le sourire qu'arbore la jeune femme depuis qu'elle est arrivée. « Je vais forcément bien, je passe l'après-midi avec ma super marraine, » assure-t-elle avant de lui faire la liste de ce qu'elle lui a apporté.

Un rire lui échappe lorsqu'Elvira lui fait un clin d'œil et lui tend son tablier. Elle lui en fait un en retour puis récupère le vêtement, plus qu'enthousiaste à l'idée que leur atelier pâtisserie commence. Tout en l'enfilant, elle mentionne enfin la grande nouvelle qu'elle voulait tant lui annoncer : dès la rentrée, Garance sera la professeure de Botanique de Poudlard. Elle a tellement hâte ! Mais avant même de mettre des mots sur sa réussite, elle réalise que sa marraine est peut-être déjà au courant. Après tout, c'est elle qui a transmis son dossier à l'école, alors ça ne serait pas illogique qu'elle en ait été informée elle aussi. « Une réponse ? Mais quelle réponse ? Je ne suis au courant de rien tu sais... » L'ancienne Serdaigle fronce légèrement les sourcils en regardant attentivement sa marraine. Elle n'arrive pas à savoir si elle dit vrai ou non, jusqu'à ce qu'elle se mette à rire. Pas drôle. Enfin si, un peu quand même, mais pour la forme la voilà qui tire la langue à son aînée. « Evidemment, je suis au courant ! Il me l’a dit hier juste avant de t’envoyer un hibou ! Félicitations ma chérie, je suis fière de toi ! Tu seras parfaite pour ce poste. » Les compliments lui vont droit au cœur, elle le sent même qui bat plus vite à cause de ce mélange de joie, de fierté et d'excitation. « Merci ! » s'écrie-t-elle en se blottissant contre sa marraine adorée. Elle espère de tout son cœur qu'elle a raison et qu'elle sera une bonne professeure, comme elle. « Je suis tellement contente, » souffle-t-elle dans ses bras, comme une confidence, alors qu'Elvira le sait déjà. Elle n'en pouvait plus de tourner dans le manoir, elle avait l'impression d'être en cage. Le château dans lequel elle a étudié lui semble être une perspective incroyable à côté du manoir où elle a grandi et est enfermée en tant que jeune adulte. « On sera ensemble à Poudlard, on pourra se voir encore plus souvent ! » « Oui ! J'ai tellement hâte. » Après toutes ces années qu'elle a l'impression d'avoir gâchées, avoir un métier ça signifie déjà tellement pour elle. Mais alors l'exercer au même endroit que sa marraine, ça ne peut être qu'incroyable.

Posant le saladier sur le plan de travail devant elle, Garance récupère les œufs puis en casse un premier qu'elle met dans le bol. « Tu vas avoir le temps de préparer tes cours avant la rentrée, c’est parfait ! Si tu as besoin de conseils, tu sais que je suis là. » « Merci. » Loin d'avoir l'impression d'être considérée comme une enfant lorsque sa marraine lui caresse la joue comme quinze ans en arrière, elle sait que c'est simplement une énième manière qu'elle a de lui dire qu'elle sera là pour elle et qu'elle est fière. Garance aussi est fière – et stressée, un peu. « J'espère que je serai une aussi bonne professeure que toi. » Dans le fond, en gamine de sang-pur élevée par des parents plus qu'exigeants, elle se dit aussi qu'elle doit lui faire honneur. Qu'elle ne doit pas la décevoir – ça elle ne pourrait pas le supporter.

« Tu l’as annoncé à tes parents ? » Ah. La fautive se pince les lèvres, cassant un troisième œuf qu'elle rajoute au saladier. Elle est bien incapable de mentir à sa marraine lorsque la question est posée si frontalement. De toute façon elle n'aime pas ça, mentir, et encore moins lorsque c'est avec Elvira. S'il y a des cachotteries nécessaires – ou en tout cas que Garance juge nécessaires –, celle-ci n'en est pas une. Alors elle secoue la tête de gauche à droite, avant de se sentir obligée de préciser : « Je vais le faire. » Elle ne sait simplement ni quand, ni comment. Elle aimerait se dire que cette annonce n'est qu'un détail, mais elle a plutôt peur du contraire. Elle craint qu'ils prennent mal le fait qu'elle ait agi dans leur dos. Elle craint qu'ils critiquent ce projet en lequel elle croit si fort, qu'ils remettent sur la table cet histoire de mari qu'ils peineront encore plus à trouver si elle ne se montre pas raisonnable – si, elle est persuadée qu'elle va avoir le droit à cette remarque, puisque le sujet revient incessamment sur la table. Elle craint qu'ils soient simplement contre cette idée. Sans doute a-t-elle a un peu peur de se dégonfler, parce qu'elle n'a jamais été bien douée pour tenir tête à ses géniteurs. « Je ne sais pas comment leur dire. » Nouvel œuf cassé, le saladier se remplit. « Ils ne vont pas être d'accord, c'est sûr, » ajoute-t-elle sans regarder sa marraine, cassant plutôt le dernier œuf avant de se mettre à la recherche du fouet. À vingt-trois ans, peut-être qu'elle devrait s'en moquer de l'avis de ses parents, mais elle en est incapable. Alors qu'elle récupère l'ustensile – qui était, sans grande surprise, à sa place –, elle constate qu'en discuter a suffi à faire naître un poids dans son estomac. Et que sa main s'est mise à trembler, ce qui va être drôlement pratique pour battre les œufs. Avec tout ça, dur de nier que la jeune femme appréhende énormément leur réaction.

Commençant à battre les œufs, Garance oriente la discussion vers les examens qui approchent à Poudlard. Un stress pour les étudiants évidemment, mais sans doute aussi pour leurs professeurs qui doivent chaque année préparer un nouveau sujet. « Et bien j’ai terminé le sujet des BUSEs, il faut que je m'attèle à celui des ASPICs. Je suppose que j’aurais plus de temps pour le faire la semaine prochaine, ils ont libéré les cinquième année pour leurs révisions alors j’ai plusieurs heures de cours qui n’auront pas lieu. » « C'est chouette, ça leur donne du temps pour réviser et toi pour travailler tes sujets. » Une fois les œufs prêts, la jeune femme pose le saladier devant elle et va pour récupérer le reste des ingrédients, avant de constater que si elle ne trouve pas la farine c'est parce qu'Elvira la lui tend déjà. Elle sourit et s'en saisit, ainsi que du reste, avant de poursuivre – la recette comme leur discussion. « T'as le droit de me dire sur quoi vont être les BUSEs ? Ou c'est censé rester un secret pour tout le monde jusqu'à l'examen ? » Ça semble un peu exagéré dit comme ça, mais elle ne voudrait pas que sa marraine commette un impair parce qu'elle a été trop curieuse.

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Elvira Carter
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MessageSujet: Re: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptyMar 4 Jan - 1:13


Cooking time !


Ces petits rituels entre MacMillan mettent du baume au cœur à l’ancienne Serdaigle. Oui, parce que lorsqu’elle est en présence de Garance ou de Roman, elle sent encore le lien qui la liait à cette famille. Après tout, elle a été madame MacMillan pendant dix-sept ans, ce n’est pas rien ! Cela lui a même fait tout drôle de reprendre son nom de jeune fille après le divorce. Toujours est-il qu’en présence de sa filleule, Elvira retrouve cette douceur nostalgique du temps où rien de fâcheux n’était encore arrivé au clan MacMillan. Tout s’est enchaîné depuis l’attaque dont le couple a réchappé de justesse mais la jeune femme est heureuse de voir qu’aucun de leurs malheur n’a entâché l’amour que lui porte sa filleule. Elle l’a vue grandir au sein d’une faille trop stricte à son goût mais la petite Garance s’épanouissait lorsqu’elle passait du temps seule chez sa marraine. Et aujourd’hui encore, elle voit cette magnifique fleur s’ouvrir au monde en décrochant le poste tant convoité de professeur de Botanique. L’Auror était fière d’elle pour des raisons qu’elle ne pouvait pas expliquer devant ses parents. Garance était l'exact opposé de ce que ses géniteurs souhaitaient pour elle et au lieu de se reposer sur ses lauriers et sur les richesses acquises par d’autres, elle venait d’obtenir l’emploi de ses rêves, prête à s’assumer pleinement. Tout en serrant sa filleule dans ses bras, Elvira dépose un baiser sur son front. "Tu vois, c’est la Garance que je veux voir tout le temps. Heureuse et fière de ses choix. Tu vas accomplir de si belles choses en sortant de ton cocon." Ce cocon, elle lui en a souvent parlé pendant son enfance car elle percevait déjà la personnalité timide de sa filleule. Petite, elle lui expliquait qu’elle était une jolie petite chenille. Sa petite chenille. Cependant, elle ne le resterait pas toute sa vie car elle était destinée à devenir un magnifique papillon. Et avant d’y parvenir, elle devait déchirer sa chrysalide composée de sa timidité, de son manque de confiance en elle et du poids que la bienséance (pour ne pas citer ses parents) mettait sur ses épaules.

La perspective d’accomplir leur prochaine rentrée ensemble les comble de joie. Déjà, Elvira l’imagine transmettant sa passion à ses élèves. "Bien sûr que tu feras une enseignante fabuleuse ! Mais ne te compare pas à moi parce que je serai capable d’oublier d’arroser tes mandragores !" Dans un éclat de rire, Elvira prépare ustensiles et ingrédients. Elle ne veut surtout pas que sa filleule commence à se fixer des objectifs pour se convaincre qu’elle est faite pour ce métier. De plus, contrairement à ses parents, l'ancienne Serdaigle n’attend rien d’elle. Sauf peut-être qu’elle trouve la clé de son bonheur. "Blagues à part, je pourrai t’aider à aménager la serre comme tu le souhaites la veille de la rentrée. Les professeurs sont conviés à entrer à Poudlard en anticipant pour prendre leurs quartiers et préparer leur salle de cours ainsi que leur bureau. Enfin si tu comptes loger au château, bien sûr. Moi j’y habite par intermittence comme je partage mon temps avec le Ministère." Ce serait si plaisait de loger à quelques pas de sa filleule, de se croiser chaque matin avant le début des cours et de flâner dans le parc durant leur temps libre. Cependant, ces réjouissances ne seront pas au goût de tout le monde. Une ombre passe sur le visage de Garance lorsqu’il est question de ses parents. Elvira acquiesce lorsque sa filleule avoue ne pas savoir comment leur annoncer la nouvelle. Elle la comprend d’autant plus que Roman est passé par là auparavant pour dévoiler à sa famille que la femme qu’il comptait épouser était Sang mêlé avec un parent moldu à la clé. "Je sais que ce n’est pas facile… Il faudra bien choisir tes mots mais il vaut mieux qu’ils l’apprennent par toi. Tes parents t’aiment, si tu leur expliques à quel point ce métier te rendra heureuse, ils l’accepteront." Le frère de Roman et son épouse ont l’esprit un peu moins étriqués que leur parents, Elvira espère qu’ils entendront qu’une jeune fille à l’avenir aussi prometteur que Garance ne peut pas se permettre de rester toute la journée à ne rien faire pour entretenir une image bourgeoise. Non, sa filleule vaut mieux que ça. "De toute façon, je leur ai déjà bien préparé le terrain en étant Sang mêlé, en refusant d’être mère, en exerçant le même métier que mon mari et en enseignant à Poudlard. Que veux-tu qu’il t’arrive ?" ajoute-t-elle avec un sourire tendre. Il est vrai qu’elle avait reçu bon nombre de remarques quant aux choix qu’elle avait fait avec Roman. Il avait été difficile de s’affirmer mais en tenant tête à son audience et en ayant foi en ce qu’elle estimait répondre à ses attentes de bonheur, elle y était parvenue. Sans compter qu’elle avait pris l’initiative de divorcer par la suite… Une véritable hérétique aux yeux des MacMillan. Cependant, dépeindre un portrait aussi noir de leur famille ne leur rendait pas justice car Elvira avait appris à apprécier certaines facettes de leur personnalité. "Ça va aller chérie. Si tu veux, j’en parlerai à ton oncle pour qu’il te soutienne au moment où tu souhaites leur en parler." Aucun doute que Roman sera de l’avis de son ex-femme. Et en tant que rebelle de la famille, il ne pouvait pas se dérober à cette entente mutuelle.

La jeune fille finit par changer de sujet pour alléger le ton de leur conversation : les examens de fin d’année. Elvira lui tend le beurre et le sucre en souriant. Il est évident que cette discussion est banale lorsqu’on se trouve du bon côté du pupitre ! "Exactement, même si je pense que certains profitent surtout du parc et du beau temps pour prendre un bain de soleil !" Elvira le sait, les plus incorrigibles préfèrent passer la dernière nuit blanche à réviser plutôt que de tout assimiler petit à petit. "Mon sujet des BUSEs cette année porte sur les premiers soins magiques. On va voir ceux qui écoutaient vraiment en cours ! C’est censé rester secret mais je sais que tu n’ébruiteras pas le sujet d’examens !" Elle a une confiance absolue en Garance et de toute manière, elle a déjà confié le sujet des ASPICs à sa jolie collègue de Soins aux créatures magiques…

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MessageSujet: Re: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptySam 11 Juin - 3:10

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Garance s'est rarement sentie aussi fière que lorsqu'elle a reçu la lettre de Poudlard lui annonçant que le poste de professeure assistante de Botanique était à elle. L'idée de dévier de ce que ses parents attendent d'elle l'angoisse indéniablement, mais elle parvient à passer au-dessus. Elle n'en peut plus de sa cage dorée, elle a hâte de s'en échapper grâce à son nouveau métier et à la formation qui l'attend. « Tu vois, c’est la Garance que je veux voir tout le temps. Heureuse et fière de ses choix. Tu vas accomplir de si belles choses en sortant de ton cocon. » Flattée, la jeune MacMillan se blottit un peu plus contre sa marraine. Elvira a toujours beaucoup cru en elle, mais avec beaucoup plus de douceur que ses parents. Eux, ils voulaient la voir s'épanouir dans le chemin qu'ils désiraient la voir emprunter – ou, à défaut de s'épanouir, au moins suivre ce chemin. Elle, elle privilégiait l'idée qu'elle s'épanouisse à celle qu'elle suive ce que les MacMillan considéraient comme le droit chemin. Et elle pouvait voir dans son regard brillant que sa filleule était follement heureuse de ce poste qui l'attendait dès septembre.

Bien sûr, mêlée à l'excitation et l'impatiente il y a le stress de mal faire les choses, de ne pas être douée pour ce métier. Garance espère qu'elle sera une bonne professeure, à l'image de sa marraine qu'elle voit comme une vraie modèle. « Bien sûr que tu feras une enseignante fabuleuse ! Mais ne te compare pas à moi parce que je serai capable d’oublier d’arroser tes mandragores ! » Attrapant la farine, la MacMillan étouffe un rire. « Elles te le rappelleraient en te cassant les oreilles ! » C'est un peu comme les enfants, il paraît, mais la seule enfant dont Garance ait vraiment eu à s'occuper c'est Maïa. Or Maïa était un véritable petit ange : jamais un mot plus haut que l'autre, jamais un caprice. La fillette n'était que tendresse et douceur, tout ce qu'elle réclamait c'était des câlins. Cela dit, l'ancienne Serdaigle se doute que tous les enfants ne sont pas comme ça, et que le plus simple à gérer c'est sûrement une fratrie de mandragores. « Blagues à part, je pourrai t’aider à aménager la serre comme tu le souhaites la veille de la rentrée. Les professeurs sont conviés à entrer à Poudlard en anticipant pour prendre leurs quartiers et préparer leur salle de cours ainsi que leur bureau. Enfin si tu comptes loger au château, bien sûr. Moi j’y habite par intermittence comme je partage mon temps avec le Ministère. » Elle hoche la tête, les sourcils légèrement froncés parce qu'elle réfléchit. « Je sais pas encore... Comme il va falloir que je sois à l'université aussi, peut-être que je pourrai faire comme toi. Il y a des logements universitaires là-bas, je pourrai alterner entre ça et Poudlard. » Ça va pas plaire aux parents ça. Pas du tout. « Mais ce qui est sûr, c'est que ce serait trop bien qu'on aménage la serre ensemble si ma tutrice est d'accord. » La jeune femme adorerait pouvoir prendre ses marques en tant qu'enseignante à Poudlard avec la personne qui compte le plus à ses yeux. Elle espère que la professeure référente de Botanique sera suffisamment sympathique pour l'y autoriser.

S'il y a quelque chose que Garance appréhende plus que ses débuts en tant que professeure, c'est le moment où elle va devoir annoncer ses projets pour septembre à ses parents. Rien qu'en parler, ça lui noue le ventre. « Je sais que ce n’est pas facile… Il faudra bien choisir tes mots mais il vaut mieux qu’ils l’apprennent par toi. Tes parents t’aiment, si tu leur expliques à quel point ce métier te rendra heureuse, ils l’accepteront. » La grimace de la jeune femme trahit le fait qu'elle ait un fort doute sur la question. Elle a plutôt tendance à croire qu'ils ne vont pas être d'accord avec son choix et qu'ils vont essayer de l'en dissuader. Elle n'a pas l'habitude de leur tenir tête, bien au contraire. La troisième de la fratrie a toujours été du genre à courber l'échine et à faire docilement ce qu'ils attendaient d'elle. Protester à voix haute et faire entendre son désaccord, c'est plutôt le style de Camelia – Garance elle ne sait pas faire. « De toute façon, je leur ai déjà bien préparé le terrain en étant Sang mêlé, en refusant d’être mère, en exerçant le même métier que mon mari et en enseignant à Poudlard. Que veux-tu qu’il t’arrive ? » Cette fois, la jeune femme ne parvient pas à retenir un rire. « C'est vrai qu'à côté de toi ma rébellion elle fait pale figure, » admet-elle, un sourire pourtant nerveux sur les lèvres. Elvira a beau tenté de la rassurer, elle a tout de même du mal à croire que ses parents la laisseront dévier à ce point de ce chemin qu'ils glorifient tant. Un métier, ça passera peut-être, mais le mariage – avec un homme – et les enfants... Avec toute cette histoire, sa main tremble alors qu'elle est censée battre les œufs. « Ça va aller chérie. Si tu veux, j’en parlerai à ton oncle pour qu’il te soutienne au moment où tu souhaites leur en parler. » Garance se mord la lèvre. « Non... Non, je veux pas l'embêter. » Même si ça aiderait sans doute, elle ne se sent pas vraiment légitime à faire intervenir Roman dans cette histoire. Après tout ce n'est pas Tonton qui diverge du chemin, mais sa nièce – si seulement ce n'était que sur ce point.

Même s'il y a plein de choses dont Garance voudrait parler avec sa marraine à propos du fait de ne pas cocher toutes les cases que louent tant ses parents, elle a le cœur un peu trop lourd pour aborder ça tout de suite. Voire pour les aborder tout court. Pour l'instant, elle a surtout besoin d'un sujet un peu plus léger, et le premier qui lui vient c'est le boulot d'Elvira. Et puisqu'elle n'a généralement pas le droit de parler de ce qu'elle fait en tant qu'Auror, elle mentionne les examens qui approchent et les sujets que sa marraine doit sûrement déjà préparer. « Exactement, même si je pense que certains profitent surtout du parc et du beau temps pour prendre un bain de soleil ! » Elle esquisse un sourire. D'autres profitent des couloirs vides pour faire des rollers, ne peut-elle s'empêcher de penser en se souvenant de la Poufsouffle à la crinière blonde qui a failli la renverser lorsqu'elle était en première année. « Mon sujet des BUSEs cette année porte sur les premiers soins magiques. On va voir ceux qui écoutaient vraiment en cours ! C’est censé rester secret mais je sais que tu n’ébruiteras pas le sujet d’examens ! » Elle ajoute la farine au saladier, mélange de nouveau. « Oh, par exemple ce qu'il faut faire lorsqu'on trouve quelqu'un inconscient ? » Elle devrait peut-être revoir ses cours de DCFM d'ailleurs, parce qu'à y réfléchir elle n'est pas sûre que ce qu'elle aurait répondu à cette question soit juste. « Ça doit être intéressant à écrire comme sujet. Et pour celui des ASPICs, tu as une idée ? » La recette avance en même temps que leur discussion. « Tu penses que j'aurai le droit de corriger les BUSEs ou les ASPICs même si je suis que professeure assistante ? » Elle ne connaît pas encore toutes les formalités de son futur poste, mais peut-être qu'Elvira en saura un peu plus.

Lorsque finalement la pâte à biscuit est prête et qu'il est temps de former des lunettes, Garance joue un instant avec sa lèvre avant de se lancer. « J’ai dit à ma mère que je dînais avec toi ce soir, ça t’embête pas ? On pourra aller dans un restaurant si tu veux, je peux t’inviter. » L'argent n'est pas un problème pour la MacMillan, ce qui l'est c'est l'idée de devoir rentrer chez elle. Si elle peut échapper à ses parents deux heures de plus et les passer avec sa marraine qu'elle aime tant, c'est un vrai soulagement. Elle se sent bien mieux ici, elle se sent à l’abri. Et elle se sent plus libre de parler, surtout – il y a sans doute de ça, aussi. Lorsqu'elle était petite, elle se faisait parfois la réflexion que c'était plus sympa d'être chez Elvira et Roman que chez ses parents. Aujourd'hui encore il lui arrive de le penser : peut-être que ce qu'elle devrait appeler sa maison c'était chez sa marraine plutôt qu'au manoir, parce qu'elle s'y sent mieux.

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MessageSujet: Re: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptySam 11 Mar - 14:03


Cooking time !


Le simple fait de s’imaginer bataillant contre les mandragores de sa filleule arrache un sourire à Elvira. Elle n’a jamais été très douée en Botanique contrairement à Garance et c’est bien la raison pour laquelle elle s’est engagée sur le parcours Auror à l’Ecole Supérieure du Ministère. En vérité, l’ancienne Serdaigle s’est toujours montrée plus vaillante contre les humains que contre les créatures magiques. Animales comme végétales. Mais qui sait, peut-être que la jeune femme allait partager ses connaissances avec elle pour mieux les appréhender ? Entre Garance et Laelia, l’Auror sera sûrement à la pointe de ses compétences d’ici la fin de l’année… Tout en découpant la forme des futures lunettes dans la pâte, l’enseignante écoute attentivement la future professeure de Botanique de Poudlard. Cette dernière s’interroge encore sur la manière dont elle va se loger pour suivre sa formation. La question n’est guère aisée, surtout que la brunette n’en a pas encore parlé à ses parents. Elvira sait que la situation est délicate avec les MacMillan mais elle espère que ces derniers seront assez aimants pour accepter la décision de leur fille et l’accompagner dans ses démarches professionnelles. En soi, ce n’est pas la fin du monde, connaissant leurs opinions puristes, ils auraient pu découvrir que leur jolie Garance souhaitait enseigner l'Étude des Moldus. Ce qui en soi n’aurait pas dérangé Elvira ni Roman, mais Henry et Colleen en auraient eu des ulcères. Ce qui amuse légèrement l’Auror qui n’a jamais été en accord avec les convictions politiques de sa belle-famille. Ex-belle-famille, à présent.

Cependant, ce que la jeune femme pense d’eux, elle n’en discutera jamais avec sa filleule car elle sait l’amour qu’elle porte à ses parents. Garance doit s’en douter, évidemment, mais elle n’a pas à en subir les conséquences. Tout comme Elvira n’a jamais reproché à Roman les idéaux de sa famille. Après tout, ce n’était pas à eux qu’elle était mariée et l’ancien Gryffondor était l’amour de sa vie, ce qui comptait bien plus que d’éventuelles querelles aux repas de fin d’années, en famille. "Peut-être que tes parents pourront te conseiller une fois que tu leur en auras parlé," suggère-t-elle. De toute manière, cela peut-il être pire que l’épouse que leur a ramené Roman une décennie auparavant ? L’ancienne Serdaigle en doute même si elle ignore tout des secrets que garde encore Garance. "Je n’appellerai pas ça une rébellion, ma famille à moi m’a toujours soutenue. Et après tout, est-ce vraiment une rébellion, être soi ?" Un mince sourire se dessine sur ses lèvres. Le sujet est philosophique et appelle à des heures de débats dont elle devrait bien s’inspirer pour assumer certains pans de sa propre histoire.

"Évidemment, je t’aiderai à la rentrée et je te présenterai à ta tutrice. Elle est adorable et enseigne merveilleusement bien !" Il y a peu de collègues qu’Elvira n’apprécie pas, en vérité et même si celle-ci ne sera jamais aussi sympathique que Laelia à ses yeux, elle sait qu’elle saura encadrer Garance à la perfection. Lorsque le sujet de la conversation dévie sur les examens de fin d’année, un sourire énigmatique étire les lèvres d’Elvira avant qu’elle ne se décide à révéler son sujet. Elle sait qu’il sera bien gardé avec Garance, de toute manière. "Oui, ils devront décrire les bons réflexes à adopter en cas de blessures ou pour porter secours à une autre personne, les cas pratiques ne manquent pas quand on travaille pour le Ministère !" Et elle ne croit pas si bien dire, ignorant tout du drame qui aura lieu lors de l’épreuve d’Astronomie. "Je n’ai pas encore rédigé les ASPICs. Il y a l’embarras du choix mais je pense les faire disserter sur l’usage des sortilèges Impardonnables pour développer toute la partie éthique qu’implique le sujet." Pour le coup, en avoir reçu l’a inspirée pour s’interroger sur la légitimité d’en user en retour ou non… Tout en regardant Garance finir de découper la pâte, Elvira se dit que la jeunesse est bien courageuse d’affronter l’époque à laquelle ils vivent car même si leur Ministère se veut assez Progressiste, la montée des extrêmes commence à faire du bruit.

Enfin, les lunettes sont prêtes ! Elvira s’en empare et enfourne une plaque de biscuits au four. Elle comprend que Garance souhaite passer plus d’une après-midi à ses côtés, peut-être pour éviter la présence pesante de ses parents. "Bien sûr, tu peux rester autant de temps que tu le souhaites ! Je n’avais rien de prévu de toute manière." Elle rejette l’idée que sa filleule l’invite au restaurant d’un mouvement de la main. L’idée que ce soit elle qui l’invite la dérange car elle n’est pas encore entrée dans la vie active. "On peut dîner en ville mais il est hors de question que tu m’invites ! Garde tes économies, tu m’inviteras le jour où tu seras titulaire, on aura de belles choses à fêter !" ajoute-t-elle avec un clin d'œil complice. Pendant que les biscuits cuisent lentement dans le four, la jeune feme nettoie le plan de travail d’un coup de baguette. "J’espère qu’avec tout le travail qui t’attend, tu trouveras quand même le temps de voir tes amis. C’est important de décompresser et de t’amuser un peu, même si tu te plonges dans les études." Elle n’a pas osé parler d’un éventuel petit-ami car elle sait que sa filleule est assez discrète sur le sujet et cela lui évite de mettre les pieds dans le plats en se trompant de genre.


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MessageSujet: Re: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptyVen 2 Juin - 3:26

Confessions enfarinées
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Lorsque Garance a donné son curriculum vitae – bien vide – et sa lettre de motivation à sa marraine pour qu'elle les transmette à la direction de Poudlard, elle n'avait absolument pas envisagé le problème que serait la question du logement. Mais maintenant qu'elle a été acceptée comme future professeure assistante et qu'elle n'attend plus que la réponse de l'université, la question se pose et se révèle épineuse. La jeune MacMillan sait qu'il y a des logements universitaires accessibles aux étudiants de l'UME, mais qu'en penseraient ses parents ? Seraient-ils d'accord avec cette idée au point de l'aider financièrement, ou devra-t-elle se débrouiller seule si elle prend la décision d'élire domicile à la fois à Poudlard et à l'université. « Peut-être que tes parents pourront te conseiller une fois que tu leur en auras parlé. » La sang-pur esquisse un léger hochement de tête. « Tu as raison oui. » Mais pour ça il faudrait effectivement qu'elle leur en parle, et la légère grimace qui tord ses traits prouve ben que ce n'est pas une mince affaire pour elle. « Peut-être que je pourrai leur proposer de rentrer les week-ends, pour qu'ils ne s'inquiètent pas trop. » Sans surprise, elle envisage une réponse négative – ou du moins assortie de fortes réticences – et essaie déjà d'y trouver une solution. Elle ne sait pas si ça suffira cependant, et ne le saura pas avant d'avoir cette grande discussion avec ses parents, celle-là même qu'elle craint tant. Bien sûr, Elvira essaie de la rassurer à ce sujet, lui faisant notamment relativiser son écart aux attentes de ses parents en lui citant tous les siens. Toutes ces cases qu'elle ne coche pas, ces raisons pour lesquelles – entre autre – sa filleule l'admire. Parce qu'elle a le courage de vivre comme elle l'entend, une chose dont la jeune MacMillan est bien incapable. « Je n’appellerai pas ça une rébellion, ma famille à moi m’a toujours soutenue. Et après tout, est-ce vraiment une rébellion, être soi ? » Lorsque ça ne correspond pas aux attentes qu'on a d'elle, oui, Garance en est persuadée – une rébellion qu'elle n'est pas assez forte pour assumer. « C'est un sujet des ASPIC d'Histoire de la Magie, ça ? » tente-t-elle avec un petit sourire plus feint que sincère. La blague n'est pas très drôle, voire même pas du tout : les rébellions étudiées en cours ne sont pas de cette nature-là, elle le sait bien, elle était une élève très attentive lorsqu'elle était à Poudlard et aucune matière ne faisait exception. Mais cette plaisanterie est le seul moyen qu'a trouvé la jeune femme pour ne pas répondre à la question trop douloureuse de vérité posée par sa marraine. « Évidemment, je t’aiderai à la rentrée et je te présenterai à ta tutrice. Elle est adorable et enseigne merveilleusement bien ! » Garance esquisse un grand sourire – sincère, cette fois – à cette idée. Elle a déjà hâte d'aménager la serre aux côtés de sa marraine, en espérant que sa tutrice lui en donne l'accord. Peut-être qu'elle voudrait superviser cela, ce qui ne gênerait aucunement la MacMillan – qui, de toute façon, a l'habitude de faire mille compromis pour satisfaite tout le monde... sauf elle.

Puisqu'elles parlent de Poudlard, Garance se montre curieuse à propos des sujets d'examens qu'a concocté sa marraine. C'est quelque chose qu'elle trouve difficile, d'évaluer le travail d'autrui, aussi espère-t-elle beaucoup apprendre aux côtés de sa tutrice – mais aussi auprès d'Elvira. Elle adore voir ce sourire sur ses lèvres lorsqu'elle s'apprête à parler du sujet qu'elle a prévu pour ses élèves de cinquième année, après que sa filleule ait bien sûr promis de ne rien dire – une évidence, à leurs yeux à toutes les yeux. « Oui, ils devront décrire les bons réflexes à adopter en cas de blessures ou pour porter secours à une autre personne, les cas pratiques ne manquent pas quand on travaille pour le Ministère ! » La brune hoche la tête, adorant cette idée car la trouvant terriblement utile pour la vie de tous les jours. Enfin, pour les personnes qui ne vivent pas enfermées dans une tour dorée toute l'année. « Je n’ai pas encore rédigé les ASPICs. Il y a l’embarras du choix mais je pense les faire disserter sur l’usage des sortilèges Impardonnables pour développer toute la partie éthique qu’implique le sujet. » Elle esquisse un nouveau hochement de tête. « C'est chouette. J'espère qu'ils auront bien révisé, » assure-t-elle avec un petit sourire. Elle sait ce que c'est, la période avant les examens – elle était élève à Poudlard il n'y a pas si longtemps. Il y a celles et ceux qui révisent d'arrache-pied, bien sûr, mais il y en a aussi qui préfèrent se prélasser dans le parc dès qu'ils n'ont pas cours – le soleil de mai est particulièrement doux et agréable, il faut dire – et ne se plongent dans leurs cours que la veille de l'examen... Si ce n'est jamais. Indéniablement, la MacMillan était dans la première catégorie, gamine studieuse et appliquée – qui n'avait de toute façon pas beaucoup d'amis pour la distraire de ses révisions.

Terminant de former les lunettes avec la pâte à biscuit, Garance ose finalement aborder ses projets pour ce soir qui consistent ni plus ni moins à fuir sa propre demeure. Mais elle le formule différemment, bien sûr. En outre, passer du temps avec sa marraine est véritablement un plaisir pour elle, bien plus que les dîners qu'elle partage avec ses parents et durant lesquels elle préfère souvent le silence à des discussions qui lui donnent l'impression d'étouffer continuellement. « Bien sûr, tu peux rester autant de temps que tu le souhaites ! Je n’avais rien de prévu de toute manière. » La jeune femme affiche un grand sourire, ravie qu'elle accepte. « Merci. » Pas que ce soit une réelle surprise, en réalité, et si Garance s'est permis ce petit raccourci auprès de sa mère c'est bien parce qu'elle savait qu'Elvira accepterait qu'elle reste auprès d'elle plus longtemps qu'une après-midi. « On peut dîner en ville mais il est hors de question que tu m’invites ! Garde tes économies, tu m’inviteras le jour où tu seras titulaire, on aura de belles choses à fêter ! » La brune pince les lèvres un instant mais refuse de s'opposer à sa marraine, encore moins après qu'elle lui ait fait ce clin d'œil. Par Fortuna, elle espère de tout son cœur ne pas la décevoir lorsque le moment sera venu pour elle de passer le concours de professeur. « D'accord, promis je t'inviterai dès que je serai titulaire. Et dans le plus beau restaurant que tu aies jamais vu, » assure-t-elle, pas pour se vanter mais seulement parce qu'elle tient à exprimer toute sa reconnaissance enver sa marraine. Sans Elvira, elle n'aurait jamais osé se lancer dans le chemin qu'elle emprunte désormais – qu'importe qu'elle le parcourt avec de bien petits pas.

Les biscuits enfournés, Garance rassemble les ustensiles d'un côté du plan de travail qu'elle laisse sa marraine nettoyer d'un coup de baguette. Puis elle sort la sienne et se met en tête de nettoyer bol, fouet et emporte-pièce leur ayant servi pour la préparation des lunettes. « J’espère qu’avec tout le travail qui t’attend, tu trouveras quand même le temps de voir tes amis. C’est important de décompresser et de t’amuser un peu, même si tu te plonges dans les études. » La jeune femme tourne alors la tête vers Elvira, esquissant un léger haussement d'épaules. « Tu sais, je n'ai pas beaucoup d'amis moi Marraine. J'en avais déjà peu lorsque j'étais à Poudlard, mais alors après six années passées au manoir... » Il y a bien évidemment Isaac, ainsi qu'Amelia avec qui elle aime converser et Ally qui était comme revenue d'entre les morts après son voyage aux quatre coins du monde. Mais pour le reste ses proches étaient des membres de sa famille : Camelia, Mary, Alice. Elle n'a pas vu Alana depuis des années – et elle espère du plus profond de son cœur qu'elle va bien, comme sa cousine ayant elle aussi fui son mariage il y a peu de temps. En ce qui concerne ses amis rencontrés à Poudlard, elle a perdu contact avec la plupart d'entre eux – et ils n'étaient déjà pas bien nombreux initialement. Elle se demande encore ce qu'est devenue sa professeure de rollers avec qui elle avait sympathisé en premier année. « Mais ne t'inquiète pas, ceux que j'ai je les vois de temps en temps, » lui assure-t-elle, tenant à la rassurer sur sa vie sociale... un peu pathétique, s'il faut être honnête. Puisque c'est Elvira qui a abordé le sujet des relations sociales, la MacMillan se dit que ce serait sans doute le bon moment de poser la question qui lui trotte dans l'esprit depuis la dernière discussion qu'elle a eue avec ses parents. Ou depuis plusieurs, en réalité – elle a perdu le compte. « Dis, je me demandais... » Et jusqu'à la dernière seconde, elle se dit encore qu'elle devrait se taire. « Pourquoi vous avez jamais eu d'enfant, avec Roman ? Vous vous aimiez, non ? » Pourquoi la question lui semble insultante maintenant qu'elle a traversé la barrière de ses lèvres, alors que dans son esprit elle ne sonnait pas si mal que ça. Elle aurait dû se taire – elle le savait. « J'suis désolée, c'est indiscret comme question, » s'excuse-t-elle aussitôt, sans laisser le temps à sa marraine d'en placer une – trop gênée pour cela, son teint rosi la trahissant d'ailleurs. « T'es pas obligée de répondre, » se sent-elle obligée de préciser, même si Elvira le sait déjà. « C’est juste que… mes parents parlent toujours du bonheur que c’est d’avoir des enfants, que c’est une vrai consécration lorsqu'on est mariés… » Et elle, pauvre sang-pur célibataire et perdue qui va sur ses vingt-cinq ans, elle essaie simplement de comprendre. De comprendre pourquoi elle n’arrive pas à trouver sa place dans tout ça. De comprendre pourquoi, parfois, elle semble simplement ne pas en avoir.

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Dernière édition par Garance MacMillan le Mar 16 Avr - 1:34, édité 3 fois
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Elvira Carter
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MessageSujet: Re: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptyDim 9 Juil - 21:31


Cooking time !


Elvira imagine qu’en ayant des enfants, il n’est guère facile de les laisser partir. Les voir quitter le nid, mettre fin à leur enfance à tout jamais pour devenir des adultes… L’Auror sait très bien que son ex-belle-soeur aura un pincement au cœur en voyant Garance voler de ses propres ailes mais ce n’est que l’ordre juste des étapes de la vie. Cela étant, la jeune MacMillan est suffisamment sensible pour le comprendre et envisage déjà de revenir chez ses parents les weekends pour les rassurer. Elvira acquiesce devant ce compromis intelligent. "Bonne idée, ce sera moins brutal pour eux que de ne plus te revoir de toute l’année." Elle sait que le cordon sera difficile à couper pour les MacMillan et que laisser les femmes travailler de manière indépendante ne fait pas partie de leurs coutumes mais c’est le choix de Garance et Elvira espère bien qu’ils le respecteront. Sa filleule a soif de liberté, de s’accomplir et de s’épanouir en tant que femme et pour cela, l’Auror lui offrira un soutien sans faille. "Tu leur diras qu’en travaillant dans le même établissement que toi, je pourrai garder un oeil sur toi et t’espionner !" lance-t-elle sur le ton de l’humour. "D’autant plus que je suis amie avec ta future référente ! Ça achèvera de les convaincre !" Sur ce point, Garance sait déjà que sa marraine respectera son espace vital tout en restant à sa disposition quand elle aura besoin d’elle. Elvira n’est pas du genre à être intrusive et c’est peut-être l’une des rares personnes de sa famille à ne pas lui demander si elle a un petit-copain à chaque repas de famille. L’ancienne Serdaigle sait qu’elle-même a détesté cela et qu’elle était bien trop pudique pour parler de ses états d’âme devant tout le monde, et elle n’a jamais voulu l’imposer aux autres. Encore moins sa filleule adorée.

La professeur de Défense contre les forces du Mal l’ignore encore mais Garance titube sur le chemin de la vie parce qu’elle sort des sentiers battus, balisés à outrance par ses parents et leur culture puriste. Alors bien sûr, la problématique d’être soi résonne en elle autant que chez la gamine, l’obligeant à utiliser l’humour pour se dégager de cette pente glissante. Le fait que ça puisse figurer parmi les sujets des ASPICs arrache un rire à Elvira. "Tu sais, je peux aussi trouver des sujets de Philosophie magique, à ce rythme-là ! Mais je ne suis pas sûre que ça égaye vraiment la soirée !" Et en parlant de ça, Elvira se note de prendre du temps la semaine prochaine pour préparer le sujet des cinquième année. Ces garnements ont tout intérêt à travailler dur pour les obtenir car elle les a suffisament préparés tout au long de l’année. Garance s’est toujours montrée studieuse, elle n’a jamais eu le moindre doute sur la réussite de ses examens. Et Elvira sait qu’elle fera une professeure formidable. Cependant, à force d’être trop studieuse, l’Auror craint que sa filleule ne se renferme sur elle-même en omettant toute vie sociale. Sur ce point, Garance la rassure avec un soupçon d’amertume dans la voix quant à l’étendue de son entourage. "L’important n’est pas le nombre d’amis que tu as, chérie. Ce qui compte, c’est de passer des moments de qualité avec ceux que tu aimes, comme on est en train de le faire. Moi non plus je n’avais pas beaucoup d’amis à Poudlard et je fréquentais essentiellement ceux de ton oncle mais cela me suffisait parce que je savais que cette amitié était sincère et que ces personnes m’appréciaient pour qui j’étais réellement." Un entourage superficiel, trop peu pour Elvira. Si son ex-mari était très sociable et solaire, elle, au contraire, préférait compter ses amis sur les doigts d’une main, tout en sachant que leurs liens étaient indéfectibles. Paula, en l’occurrence, ne l’avait jamais lâchée. Elles avaient grandi ensemble et prévoyaient bien de vieillir côte à côte.

Après quelques minutes de cuisson seulement, le four d’Elvira émet un tintement pour les informer que leurs biscuits sont prêts. L’avantage de disposer d’équipements magiques contrairement aux moldus, c’est qu’il n’y avait pas besoin d’attendre des heures avant de se régaler. Avec précaution, l’Auror en ouvre la porte pour s’assurer que les lunettes sont bien cuites avant de l’éteindre et d’en sortir la plaque brûlante. Et c’est au moment de la poser sur la table que Garance pose sa question fatidique. Celle à laquelle elle ne s’attendait certainement pas au détour d’une session de pâtisserie. Le premier réflexe d’Elvira est de froncer les sourcils car elle ne comprend pas le rapport entre le fait de s’aimer et d’avoir un enfant. Cette réaction désarçonne certainement Garance qui fait soudain marche arrière et se fustige d’avoir posé cette question. Il est vrai que si le sujet était venu de la part d’un illustre inconnu, l’ancienne Serdaigle aurait pu se vexer. Mais avec sa filleule, elle n’éprouve aucune gêne à parler de cela. "Non, ne t’en fais pas." Elle prend quelques secondes pour choisir ses mots et Garance en profite pour développer le fond d’un problème qui semble la tourmenter : l’injonction des parents à être heureux en fondant une famille. Elvira comprend enfin où sa filleule veut en venir, s’interrogeant sûrement sur son avenir personnel. "Et bien ton oncle et moi, on s’aime depuis que nous sommes jeunes et même si nous ne sommes plus amoureux aujourd’hui, je peux t’assurer que nous étions le couple le plus heureux du monde." Elvira en est convaincue : jamais elle ne pourra aimer un autre homme comme elle a aimé Roman. Il était son amour de jeunesse et même si leur lien s’est transformé jusqu’à leur divorce, ils ne se sont jamais déchirés. Aujourd’hui, l’Auror est en couple avec sa collègue de Soins aux créatures magiques mais ce n’est pas du tout la même relation. Pas parce que son amour pour Laelia est moins fort mais parce qu’elle est une femme et que ces deux histoires d’amour sont tout simplement incomparables. "Nous avons décidé tous les deux de ne pas avoir d’enfant car nous ne voulions pas vivre dans la peur. En étant Auror, on s’expose à des risques et on ignore si on ne sera pas attaqués en rentrant chez nous. Tant que nous étions deux, nous pouvions couvrir nos arrières l’un pour l’autre mais avec un enfant c’était inenvisageable. Bien trop dangereux et surtout, nous étions toujours en mission ensemble. Que serait-il arrivé à ce bébé si nous étions tués en même temps ?"

Jamais Elvira n’avait ressenti le manque d’un enfant car Roman était sa famille et il lui suffisait amplement pour être heureuse. Et surtout, la jeune femme savait qu’elle était libre de disposer de son corps comme elle l’entendait et que le reste du monde devait respecter son choix. Elle avait grandi dans une famille assez simple et ouverte d’esprit mais chez les MacMillan, Roman était bien le seul à aller dans son sens pour casser la culture puriste imposée par les siens. "Je sais que pour ta famille, c’est un véritable honneur de prolonger sa lignée et nous avons été l’objet de discussions très houleuses peu après notre mariage mais c’était notre choix." Elvira rendait grâce aux dieux, Roman l’avait toujours défendue avec acharnement tel un chevalier servant. "La vérité, Gance, c’est qu’il existe mille autres manières d’être heureux en famille, avoir des enfants n’est pas une fin ni une obligation en soi. Certaines femmes savent d’ores et déjà qu’un bébé complètera leur vie et les rendra heureuses et je leur souhaite de tout coeur de devenir mamans. Mais d’autres préfère adopter celui d’une autre pour ne pas avoir à le porter, d’autres vont privilégier leur carrière car c’est ce qui les rendra fières de leur parcours, d’autres préfèrent voyager et se consacrer à leur seul bonheur, d’autres ne se marient même pas ou enchaînent les aventures… Et je leur souhaite de poursuivre leur but tout autant." Elvira sent bien le malaise chez sa filleule et imagine bien que mille questions lui trottent dans la tête. Elle ignore juste lesquelles. "Ça te fait peur ? C’est normal de se poser des questions, tu sais. S’interroger au plus profond de son âme pour savoir ce qui nous rendra véritablement heureuses. Quelle que soit la forme de ton bonheur, ce sera ton choix et tous ceux qui t’aiment devront s’y conformer."


AVENGEDINCHAINS



Go easy on me, baby
There ain't no room for things to change when we are both so deeply stuck in our ways. You can't deny how hard I have tried. I changed who I was to put you both first.


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Garance MacMillan
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MessageSujet: Re: Confessions enfarinées ♦ Elvirance   Confessions enfarinées ♦ Elvirance EmptyMar 16 Avr - 2:15

Confessions enfarinées
Mai 1980

       
@Elvira Carter & Garance MacMillan


Le monde des sangs-purs est un monde de secrets, Garance n'est pas assez naïve pour l'ignorer. Elle sait bien que l'importance accordée à l'apparence et aux on-dit rendent la sincérité obsolète. Pas besoin d'être parfaite : si les gens le croient, alors ça suffit. C'est dans cette idée-là que la MacMillan a évolué toute sa vie, celle qu'il valait mieux taire ce qui est honteux et ne pas parler de ce qui est inconfortable. Rien d'étonnant que Garance soit devenue si secrète et n'ose même pas avouer à ses parents qu'elle a été admise à Poudlard pour y être professeure assistante. Il faut qu'elle leur en parle, elle le sait bien, mais c'est tellement plus dur que de se confier à sa marraine qui comprend mieux que personne qui elle est. Ô bien sûr, il y a des choses que même Elvira ne sait pas, mais elle a conscience de l'importance qu'a ce premier emploi pour sa filleule. Être une femme au foyer en attente de la prochaine réception organisée au manoir ou dans un autre ne lui a jamais convenu, mais l'agression dont a été victime sa petite sœur a été le déclic : si tout peut s'arrêter si vite, alors autant faire quelque chose qui lui plaît plus que l'infini ennui de sa vie actuelle. Et puis, ce n'est pas comme si elle comptait avouer à ses parents qu'aucun époux ne lui conviendrait jamais, ni qu'elle prévoyait de les abandonner réellement. Elle pourrait leur proposer de rentrer le week-end, un compromis pour qu'ils acceptent mieux ses ambitions professionnelles pourtant bien modestes en réalité. « Bonne idée, ce sera moins brutal pour eux que de ne plus te revoir de toute l’année. » La plus jeune approuve d'un hochement de tête. C'est bien le but de cela : rendre son départ plus doux afin qu'ils ne s'y opposent pas. Car même si la brune est très attachée à cet avenir qui s'ouvre enfin à elle, elle sait aussi qu'elle devient bien faible et timorée face à ses parents. Et sans soutien à ses côtés, elle craint terriblement de courber l'échine comme elle l'a tant de fois fait. Heureusement, sa marraine est bonne conseillère et ne manque pas d'arguments pour l'aider à convaincre ses parents. « Tu leur diras qu’en travaillant dans le même établissement que toi, je pourrai garder un oeil sur toi et t’espionner ! » Face au ton humoristique et à l'idée que son ange gardien l'espionne, Garance pouffe doucement. Elle sait bien qu'elle ne dépassera jamais les bornes à ce sujet et n'ira jamais jusqu'à jouer l'espionne pour ses parents, c'est une évidence sans même qu'elle ait à lui demander. « D’autant plus que je suis amie avec ta future référente ! Ça achèvera de les convaincre ! » Elle aimerait être aussi confiante qu'elle, croire que tout se passera bien et que ses parents accueilleront son idée avec un grand sourire. « J'espère que tu as raison, » admet-elle d'une voix peu certaine. Elle doute parce qu'elle sait comme sa décision risque de leur déplaire, exigeants comme ils sont.

Garance n'est pas bien douée pour faire de l'humour, et encore moins pour se défendre grâce à lui. Habituellement, sa défense consiste à opiner en silence, le mutisme signifiant pour beaucoup de personnes qu'elle est d'accord avec leurs propos – souvent elle ne l'est pas, mais c'est bien plus facile de ne rien dire que de protester. Mais sa marraine la connaît bien trop pour qu'un tel stratagème fonctionne, alors elle tente l'humour – et c'est maladroit. Elle n'est pas à l'aise avec le fait de discuter d'être soi. Pour ses parents, ça aurait tout d'une rébellion, et pas seulement parce qu'aujourd'hui elle veut d'un métier. « Tu sais, je peux aussi trouver des sujets de Philosophie magique, à ce rythme-là ! Mais je ne suis pas sûre que ça égaye vraiment la soirée ! » « En effet. » Elle n'ose pas le dire, mais ces sujets lui font juste mal au cœur. Ils lui rappellent qu'elle-même elle ne pourra jamais vraiment l'être parmi les siens, et lorsqu'elle y réfléchit trop c'est affreusement douloureux.

Alors qu'elles rangent la cuisine maintenant que les biscuits sont au four, c'est des amitiés de la plus jeune qu'elles discutent. Il faut admettre que celles qui ont survécu à ses six années d'isolement dans le manoir familial se comptent sur les doigts d'une main. Et si parfois elle aimerait bien en avoir plus parce que la solitude lui pèse, ce n'est pas quelque chose qu'elle admet aisément à haute voix. « L’important n’est pas le nombre d’amis que tu as, chérie. Ce qui compte, c’est de passer des moments de qualité avec ceux que tu aimes, comme on est en train de le faire. Moi non plus je n’avais pas beaucoup d’amis à Poudlard et je fréquentais essentiellement ceux de ton oncle mais cela me suffisait parce que je savais que cette amitié était sincère et que ces personnes m’appréciaient pour qui j’étais réellement. » « C'est sûr oui. » Elle sait que les amis qu'elle a encore sont ceux qui tiennent suffisamment à elle pour ne pas avoir laissé leur différence de modes de vie les séparer. Et elle est persuadée qu'Isaac, à l'instar de la meilleure amie de sa marraine, sera cet ami qu'elle aura encore dans vingt ans. « Mais j'espère que j'arriverai quand même à sympathiser avec certains collègues... J'ai l'impression de ne plus savoir comment me faire des amis, maintenant, » admet-elle avec un mélange de rire et d'inquiétude dans la voix. Elle ne plaisante qu'à moitié, exprimant une vraie crainte qu'elle a parfois en s'imaginant la salle des professeurs et toutes ces paires d'yeux fixant la petite nouvelle qui n'ose pas parler – elle.

Le four sonne et Garance observe en silence sa marraine sortir les lunettes du four. Pendant ce temps, sous sa chevelure brune, ses neurones s'agitent. Elle réfléchit à toutes ces interrogations qui lui tournent dans la tête depuis que ses parents et elle ont discuté de son mariage et surtout de ses futurs enfants – car bien sûr, il faut qu'elle ait des enfants. Mais Elvira, elle, n'en a pas. Pourtant, Roman et elle s'aimaient, ça a toujours été une évidence à ses yeux. Alors elle se questionne, la jeune femme. Les enfants sont-ils vraiment la consécration de toute femme mariée ? Est-ce qu'en avoir apporte tant de bonheur que ça ? Et surtout, est-ce que ne pas en avoir la condamnerait à être foncièrement malheureuse jusqu'à la fin de ses jours ? Ses premières questions ont à peine franchi la barrière de ses lèvres qu'elle regrette déjà de les avoir posés, particulièrement lorsqu'elle constate que Marraine fronce les sourcils. La MacMillan s'en veut, faisant machine arrière et s'excusant de s'être montée indiscrète. Elle n'aurait pas dû, elle s'en rend compte maintenant mais c'est trop tard. Et si Elvira lui en voulait pour ses demandes déplacées ? « Non, ne t’en fais pas. » Ces quelques mots la rassurent un peu mais elle décide tout de même d'expliciter sa pensée. Elle ne veut pas que sa marraine pense qu'elle se permet de remettre en question son couple ou quoi que ce soit d'autre. Elle essaie simplement de comprendre comment un couple amoureux peut décider de ne pas avoir d'enfants alors que ses parents vantent cela comme l'accomplissement de toute une vie. « Et bien ton oncle et moi, on s’aime depuis que nous sommes jeunes et même si nous ne sommes plus amoureux aujourd’hui, je peux t’assurer que nous étions le couple le plus heureux du monde. » Attentive, la brune écoute dans un silence respectueux tandis que son regard se pose sur sa marraine avec douceur. Elle se rend compte qu'elle est bien la seule femme de sa famille avec qui elle peut parler de ça. Sa mère serait outrée qu'elle remette en question ses paroles et Iris l'accueillerait d'un rire avant de traiter ses paroles comme si elles étaient dérisoires. Quant à Camelia, elle est sans doute encore trop jeune pour avoir de telles préoccupations, pour l'instant épargnée de cela par son aînée qui désespère par son exigence. « Nous avons décidé tous les deux de ne pas avoir d’enfant car nous ne voulions pas vivre dans la peur. En étant Auror, on s’expose à des risques et on ignore si on ne sera pas attaqués en rentrant chez nous. Tant que nous étions deux, nous pouvions couvrir nos arrières l’un pour l’autre mais avec un enfant c’était inenvisageable. Bien trop dangereux et surtout, nous étions toujours en mission ensemble. Que serait-il arrivé à ce bébé si nous étions tués en même temps ? » Garance est si concentrée sur ce qu'elle lui explique qu'elle en oublie presque de cligner des yeux, buvant ses paroles tout en essayant d'y mettre du sens pour elle. Mais elle n'est pas auror, et on ne peut pas non plus dire qu'elle exerce – ou plutôt s'apprête à exercer – un métier dangereux. « Et si... Et si vous n'aviez pas été aurors, vous en auriez eus ? » Si elle n'était que professeure à Poudlard, est-ce qu'elle aurait voulu avoir un enfant ? Le porter, l'élever, avec tout ce que cela implique. Est-ce que cela l'aurait rendu heureuse comme les parents de Garance l'affirment. « Je sais que pour ta famille, c’est un véritable honneur de prolonger sa lignée et nous avons été l’objet de discussions très houleuses peu après notre mariage mais c’était notre choix. » Un choix. Le mot tourne en boucle dans l'esprit de la MacMillan qui peut presque le sentir brûler ses paupières. Combien de temps encore ses parents vont-ils lui laisser le choix ? Combien de temps avant qu'ils cessent de vouloir satisfaire ses caprices et lui imposent un bon parti ? Combien de temps avant qu'elle se retrouve avec une bague au doigt et le devoir de tomber enceinte pour perpétuer la lignée de celui qui l'aura épousée ?

Garance ignore combien de temps elle a encore, elle sait juste qu'elle est terrifiée. Terrifiée par chaque proposition de futur époux que font ses parents, par chaque refus qu'elle ose exprimer, par l'idée même de devoir épouser un homme qui ne lui plaira jamais – qui ne pourra jamais lui plaire. Aucun prétendant ne pourra lui convenir, elle le sait, mais elle ne peut pas le leur dire. « La vérité, Garance, c’est qu’il existe mille autres manières d’être heureux en famille, avoir des enfants n’est pas une fin ni une obligation en soi. Certaines femmes savent d’ores et déjà qu’un bébé complètera leur vie et les rendra heureuses et je leur souhaite de tout coeur de devenir mamans. Mais d’autres préfère adopter celui d’une autre pour ne pas avoir à le porter, d’autres vont privilégier leur carrière car c’est ce qui les rendra fières de leur parcours, d’autres préfèrent voyager et se consacrer à leur seul bonheur, d’autres ne se marient même pas ou enchaînent les aventures… Et je leur souhaite de poursuivre leur but tout autant. » Sans s'en rendre compte, Garance a baissé les yeux lorqu'il a été question de ne pas se marier, fixant alors le parquet comme s'il était devenu fascinant. Elle pince les lèvres et retient un soupir, l'air semblant soudainement lui manquer. Et si elle veut être heureuse comme elle l'a été avec Ally, est-ce que Marraine l'acceptera comme toutes ces autres manières qu'elle a décrites ? Ou est-ce qu'elle lui tournera le dos comme elle le cauchemarde parfois ? Est-ce qu'elle l'aimera quand même, si elle lui avoue qu'elle n'aime pas comme toutes ces autres femmes, qu'elle ne veut pas d'un mari aujourd'hui mais pas non plus dans vingt ans ? Son mal être est soudainement très clair sur ses très alors qu'elle mord sa lèvre et ne respire presque plus. Elle a l'impression d'être tout en haut d'un précipice et de ne pouvoir contempler que le vide. Est-ce qu'elle doit sauter ? Par Merlin, elle est terrorisée. « Ça te fait peur ? C’est normal de se poser des questions, tu sais. S’interroger au plus profond de son âme pour savoir ce qui nous rendra véritablement heureuses. Quelle que soit la forme de ton bonheur, ce sera ton choix et tous ceux qui t’aiment devront s’y conformer. » Est-ce que c'est vrai ça ? Est-ce que sa famille pourra vraiment accepter sa forme de bonheur à elle, loin du mariage et des enfants ? Est-ce que qui que ce soit pourra l'accepter sans qu'elle ait à vivre en reclus de la société ? « Non, c'est juste que... » Qu'elle a peur, si. C'est la peur qui lui noue les tripes alors qu'elle contemple le vide et se rend compte qu'il l'attire plus que jamais. Elle relève les yeux vers sa marraine et, en y lisant de l'inquiétude, sent que son cœur se met à battre plus vite. Elle inspire pour se donner un peu de courage, se demandant si l'air atteint seulement ses poumons alors qu'il lui semble irrespirable. « Je peux te confier quelque chose ? » Elle connaît déjà la réponse à cette question – c'est toujours la même, de la part d'Elvira. Et c'est toujours honnête, loin de ces oui qui veulent récolter des secrets puis s'en servir pour alimenter de terribles ragots. « Pardon, c’est idiot, je sais bien que je peux tout te confier. » Elle remet ses cheveux derrière ses oreilles d'une main tremblante, regarde le plafond puis de nouveau Elvira. Son palpitant va toujours plus vite, sa bouche s'assèche un peu, elle ne sait plus où poser ses yeux et opte finalement pour ses chaussures. « C’est juste que… Je sais pas trop comment le dire. » Parce qu'elle ne l'a jamais vraiment dit à qui que ce soit, en réalité. Hormis Ally et son amour adolescent d'été, la seule personne au courant de ce qu'elle s'apprête à avouer l'a prise sur le fait et le baiser qu'elle échangeait avec sa belle a vendu son secret plus efficacement que le moindre mot. Et finalement, alors que les mots fatidiques sortent de sa bouchent, elle n'ose même pas relever les yeux vers sa marraine par peur de ce qu'elle pourrait lire dans les siens. « Marraine… Je crois que je n’aime pas les garçons. » Le tourner par la négation lui semble plus simple que simplement assumer que ce sont les femmes qu’elle aime – c’est stupide, sans doute. Mais les mots ont été dits et la jeune MacMillan ressent soudain cet étrange soulagement difficile à décrire qui l’avait envahie lorsqu’elle avait enfin pu en parler à un ami – Isaac, le meilleur de tous – mélangé à cette effroyable peur que plus rien ne soit comme avant.

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I wish I could be the perfect daughter
But I come back to the water,
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